Le rapport 2005 du Médiateur de la République, présenté au chef de l’Etat le samedi 9 décembre 2006, laisse apparaître une hausse de l’injustice orchestrée par les plus nantis à l’égard des plus faibles. Les réclamations passent de 146 en 2004 à 228 en 2005.
Au Mali, à la veille du 10 décembre, Journée internationale des droits de l’Homme, le Médiateur de la République présente au président de la République le bilan des réclamations qu’il reçoit. C’est ainsi que le chef de l’Etat a reçu samedi dernier le médiateur de la République, parti lui présenter son rapport 2005.
Le rapport du médiateur de la République révèle un accroissement du taux de réclamations des citoyens. Durant la période 2005, la structure que dirige Mme Diakité Fatoumata Ndiaye, a reçu 228 réclamations contre 146 en 2004. Avec un taux d’accroissement de 68 %, l’année 2005 bat ainsi le record des réclamations déposées sur la table du médiateur depuis le démarrage de ses activités en 1997.
Il faut dire que la part des réclamations enregistrées dans les régions a considérablement augmenté. Elles sont passées de 31 % en 2004 à 48 % en 2005. La situation de l’instruction des 228 réclamations laisse à désirer : 142 réclamations closes, soit 62,28 %, (celles dont l’examen est achevé par le médiateur), 86 réclamations en cours d’examen, soit 37,72 %.
Sur les 142 réclamations traitées, seuls 12 cas sont apparus justifiés et l’Administration a accepté de réexaminer la situation de leurs auteurs. 31 réclamations ont été déclarées non justifiées au regard des textes applicables à leur objet et 12 ont été classées pour mémoire.
Les réclamations formulées ont concerné toutes les catégories de services publics, notamment : les services de la superstructure (cabinets et secrétariats généraux des ministères), des administrations centrales, les services régionaux et sub-régionaux, les services rattachés, les services extérieurs, les collectivités territoriales, les établissements publics, les administrations des institutions judiciaires ainsi que celles de quelques institutions de la République ont été également mises en cause.
Quelques réclamations mettent en cause, soit des organismes privés, soit des individus, soit des administrations de pays étrangers ou des organismes internationaux.
Une 4e catégorie de réclamations ne mettant pas en cause explicitement le fonctionnement d’une administration quelconque, visent à faire établir la responsabilité de l’Etat, du gouvernement dans la prise en charge de certaines questions particulières ou la réparation de préjudice subi du fait de l’inadéquation de la prise en charge effectuée.
Amadou Sidibé
12 décembre 2006.