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La gestion des finances publiques au Mali a enregistré des améliorations qualitativement positives entre 2006 et 2010. En effet, en raison notamment de la maîtrise du cadre macroéconomique et de la mise en œuvre satisfaisante de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (CSCRP) du Programme de développement institutionnel (PDI) et du PAGAM/GFP, 23 des 28 indicateurs qui mesurent la performance de notre système de gestion des finances publiques, soit 82%, ont enregistré des améliorations sensibles. Tels sont les constats dressés par un rapport d’évaluation, validé hier, 14 octobre.

C’était au terme de l’atelier de restitution du rapport provisoire de l’exercice d’évaluation de la performance de la gestion des finances publiques. Il était organisé par le ministère de l’Economie et des finances, à travers la Cellule d’appui à la réforme des finances publiques (CARFID).

La cérémonie d’ouverture était présidée par le Secrétaire du ministère de l’Economie et des finances, Mme Sangaré Niamato Ba, avec à ses côtés, Mme Boiré Fily Cissoko, chargée principale des opérations à la Banque Mondiale, chef de file du Groupe macroéconomique des partenaires techniques et financiers.

Cet atelier de restitution du rapport provisoire de l’évaluation de la performance du système de gestion des finances publiques (PEFA) s’inscrit dans le cadre du Plan d’action gouvernemental d’amélioration et de modernisation de la gestion d es finances publiques (PAGAM) phase 2. Celui-ci est un ambitieux programme qui vise à améliorer tout le processus budgétaire, de manière à renforcer la crédibilité attachée à cet instrument fondamental de la gestion publique et son efficacité dans la promotion du développement économique et social du Mali.

Selon Mme Boiré Fily Cissoko de la Banque mondiale, «l’importance de tels enjeux justifie la forte implication des partenaires techniques et financiers intervenant dans l’appui budgétaire et l’intérêt majeur qu’ils accordent à la réussite du programme». Ainsi, elle a salué la franche collaboration constamment manifestée par le gouvernement malien et les efforts consentis pour l’amélioration de la gestion à la réussite du programme.

Mme Boiré a rappelé que le premier exercice d’évaluation PEFA, intervenu en 2006, avait mis en relief des performances appréciables dans la gestion des finances publiques du Mali, mais aussi un certain nombre de faiblesses, qui appelaient la mise en œuvre des mesures correctives, notamment sur les aspects liés au contrôle interne et externe, pour lesquels un plan d’action a été défini.

Ce second exercice d’évaluation, réalisé par le Bureau d’étude Ecorys research et consulting des Pays Bas, a permis de répondre à certaines interrogations pertinentes pouvant constituer des repères fiables pour asseoir un jugement sur le système de gestion des finances publiques. Ainsi, les experts ont épluché les documents mis à leur disposition, écouté tous les acteurs intervenant dans le système de gestion des finances publiques, dont les institutions externes à l’exécutif, la société civile et les partenaires sociaux bénéficiaires des ressources publiques au niveau central et dans certaines régions (Koulikoro, Sikasso et Ségou).

Selon le Secrétaire général du ministère de l’Economie et des finances, ce rapport validé hier, révèle que des améliorations qualitativement positives ont été enregistrées entre le premier exercice effectué en 2006 et celui-ci. En effet, en raison notamment de la maîtrise du cadre macroéconomique et de la mise en œuvre satisfaisante de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (CSCRP) du Programme de développement institutionnel (PDI) et du PAGAM/GFP, 23 des 28 indicateurs, qui mesurent la performance de notre système de gestion des finances publiques, soit 82%, ont enregistré des améliorations sensibles.

Mme Sangaré Niamato Ba de souligner que «  les notes provisoires attribuées à chacun des indicateurs dans tous les compartiments de la gestion des finances publiques, nous interpellent et doivent mériter en conséquence de notre part une attention toute particulière. Il s’agit désormais, d’une part, de consolider les acquis et, d’autre part de tout mettre en œuvre pour que nous disposions d’un système de gestion des finances publiques efficace, crédible et aligné sur les normes internationales « .

Les résultats de cet atelier seront partagés avec le Secrétariat du PEFA basé à Washington, aux Etats Unis et soumis à l’approbation du gouvernement malien.


Youssouf CAMARA

15 Octobre 2010