Le conseil des ministres tente, par un projet, de mettre le holà et de réglementer les ralentisseurs de vitesse de la circulation routière. Le gouvernement a réalisé ces dernières années un vaste programme de développement et de renforcement du réseau routier. Ces infrastructures routières ont contribué à améliorer les conditions de circulation, à réduire les coûts des transports et à désenclaver les zones desservies.
« Cependant, face à l’augmentation du nombre d’accidents de la route, on a assisté à l’implantation généralisée et anarchique d’obstacles sur les voies pour obliger les conducteurs à réduire la vitesse de leur véhicule. Ces ralentisseurs de vitesse pour la plupart ne répondent à aucune norme technique et sont érigés souvent par des personnes qui n’ont reçu aucune habilitation à cet effet », déplore le communiqué publié à l’issue du conseil des ministres, le 5 juillet 2006.
L’inadaptation des ralentisseurs devient alors une gêne pour la circulation et peut être source de dommages pour les véhicules.
L’adoption du présent projet de décret a pour objet de réglementer les ralentisseurs de vitesse pour concilier la recherche de la sécurité avec les exigences de la circulation.
Aux termes du décret, deux types de ralentisseurs peuvent être implantés. Il s’agit du ralentisseur de type dos-d’âne et du ralentisseur de type trapézoïdal, chacun ayant ses caractéristiques techniques.
Le décret précise les modalités selon lesquelles les ralentisseurs peuvent être implantés ainsi que les cas où il est interdit de procéder à leur implantation.
Le communiqué précise que « dans un délai de 6 mois, tous les ralentisseurs doivent être conformes aux règles fixées par le décret ou seront détruits aux frais du réalisateur ». Vaste programme, car, il sera difficile, dans certains cas, de savoir qui a érigé. Au moment où ces gendarmes couchés ont été faits, les mairies n’ont pas bronché. Ce serait donc à elles, faute de coupable, de payer pour la casse, sinon, autant dire que les choses resteront en l’état.
Alexis Kalambry / Les Echos
7 juillet 2006