Les conférenciers ont, dans leurs différentes
interventions, procédé à la présentation aux
journalistes de tous les groupes de Rap. D’ici et
d’ailleurs. Sous des applaudissements bien nourris,
chaque rapeur a pris la parole.
« Le projet de rencontres « Ragga Hip Hop » qui en est
à sa première édition, vise à rapprocher les rapeurs
maliens et leurs homologues français issus de
l’immigration » ; ont ils laissé entendre.
L’important
ici, c’est que tout le monde avait la parole. Il a
ajouté que ces rencontres « Ragga Hip Hop et
traditions » s’inscrivent dans le cadre d’un évènement
d’envergure initié par les jeunes des deux espaces
culturels.
Au programme du festival, puisque c’est de cela qu’il
s’est agi, on note des concerts à Ségou le 2
septembre, à Kati le 4, une démonstration de dessins
au Carrefour des jeunes le 5, une projection de films
au CCF le 6 septembre.
Le tout sera clôturé par un
grand concert au Palais de la Culture le 7 septembre.
Les jeunes rapeurs sont convaincus, qu’à travers leur
genre musical, ils ont la capacité de faire bouger les
choses ; et dans le bon sens.
Par exemple les actes
d’injustices et de racisme dont sont victimes à Paris
les Africains en général et les Maliens
particulièrement…
Pour l’ensemble de ces rapeurs, ces rencontres de
jeunes Africains et Français d’origine malienne,
constituent un défi majeur qu’ils comptent relever.
Ils sont entre autres, Oxmo Puccino La Fouine, les
Tata Pound, Doudou Masta L’Skadrille, les
Intouchables, Baby G et Nix du Sénégal, Diatasya,
Ghétoï, King, Kirakono etc.
En répondant à la question d’un journaliste, à savoir
quels sont leurs rapports avec les gouvernements
africains, un rapeur a répondu avec beaucoup d’humour
que ce sont plutôt les rapeurs qui aident nos
gouvernements en faisant réculer le chômage des jeunes
qui constinue de nos jours un véritable problème de
société.
« A condition qu’une lutte acharnée soit menée contre
la piraterie » , a renchéri un autre rapeur.
Même si le look et l’allure des rapeurs ne riment pas
beaucoup avec nos coutumes et moeurs, il faut tout de
même reconnaître que ces jeunes gens, à travers leurs
« Rencontres Ragga Hip Hop et Traditions » apportent à
leur manière leur pierre à l’édification de
l’intégration sous-régionale et régionale du continent
africain.
Ils veulent montrer leur détermination. Musicalement
parlant.
KONATE Goudia
05 septembre 2005.