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Natié Pléa un administrateur chevronné

Suite au réaménagement technique survenu le 18 juin, le département des sports et de la jeunesse vient d’avoir un nouveau locataire. Il s’agit de l’ancien gouverneur de Bamako, Natié Pléa, qui va désormais conduire les destinées d’un département qui a été longtemps au centre de soubresauts.

Né vers 1953 à Moutigué, cercle de Ké-Macina, Natié Pléa est administrateur civil de classe exceptionnelle 3ème échelon Fils de feu Nianamatié Seydou Pléa ancien militaire et de Worokia Pléa, ménagère, Natié Pléa est marié et père de sept (7) enfants.

Son cursus scolaire et universitaire est révélateur d’un parcours exemplaire puisque n’ayant jamais redoublé une seule classe, ni repris les épreuves écrites ou orales d’un examen. En somme, Natié Pléa n’a jamais connu l’échec à un examen scolaire.

Les études primaires commencent en octobre 1961 et s’achèvent en juin 1965. Ses maîtres gardent de lui, le souvenir d’un élève brillant.

Il fréquente successivement le lycée de Sévaré (année scolaire 1969-1970)en classe de 10ème lettre Modernes. Le lycée de Markala (année scolaire 1970-1971) en classe de 11ème lettres modernes.

Il y subit avec succès les épreuves écrites et orales du baccalauréat malien 1ère partie, sessions de juin 1971. Enfin le lycée de Badalabougou (année scolaire 1971-1972) en classe de 12ème philo-langues.

Il obtient le diplôme du baccalauréat 2ème partie, session de juin 1972 Natié pléa est orienté sur titre à l’école Nationale d’administration (ENA) en section administration publique.

Sa carrière d’étudiant se déroule sur quatre (4) années, conformément à la durée de cycle normal, de 1972 à 1976. Elle est sanctionnée en juin 1976 par l’obtention du diplôme de l’Ecole Nationale d’administration en septembre 1976, Monsieur Pléa est intègre la fonction publique Malienne en qualité d’administrateur civil stagiaire sous le N°MLe 325.00A.

Il est ensuite affecté au service général du gouvernorat de la Région de Sikasso où il effectue son stage probatoire. Il est titularisé administrateur civil en octobre 1977.

Commence alors pour lui une carrière d’administrateur aux postes suivants : deuxième adjoint au commandant de cercle et Chef d’arrondissement central d’Ansogo, Région de Gao, de novembre 1977 à octobre 1978.

Il est premier adjoint au commandant de cercle de Koulikoro d’octobre 1978 à septembre 1980. Il devient commandant de Yanfolila, d’octobre 1980 à octobre 1981.

Puis commandant de cercle de Koulikoro, d’octobre 1981 à Mars 1988, soit sept ans. Aussi, il devient commandant de cercle de Tombouctou, de Mars 1988 à septembre 1991.

Monsieur Pléa continua à occuper de grandes responsabilités. Conseiller aux affaires administratives du Gouverneur de la Région de Tombouctou de septembre 1991 à octobre 1992, cumulativement avec les fonctions de commandant de cercle de Tombouctou qu’il a continué à exercer, son successeur désigné ayant abandonné le poste à cause des manifestations de la rébellion armée dans le Nord-Mali.

Il est conseiller aux affaires administratives du gouverneur de la Région de Ségou d’octobre 1992 à juin 1998.

Il assume accessoirement les fonctions de Président de la Cellule de Coordinations Régionale du Découpage Territorial de la Région de Ségou dans le cadre de la mise en oeuvre de la reforme de décentralisation, et participe aux travaux de la CENI en qualité de représentant de l’administration au sein de la Commission Electorale Régionale à l’occasion des élections générales de 1997.

Il devient directeur de cabinet du Gouverneur de la Région de Mopti de juin 1998 à juin 2001. Directeur de cabinet du Haut Commissaire de Kayes de juillet 2001 à février 2004.

Il assume l’intérim du Haut Commissaire de Kayes de décembre 2002 à février 2004 cumulativement avec ses fonctions de directeur de cabinet.

La session ordinaire du conseil des ministres en date du 11 février 2004, nomme Monsieur Natié Pléa au poste de Gouverneur de la Région de Kayes.

Par Décret N°007/P.RM du 12 janvier 2005, Natié Pléa est nommé gouverneur du district de Bamako, fonction qu’il assume avant de prendre les les rênes du ministère de la jeunesse et des sports.

Comme loisirs l’homme aime la lecture et les activités agricoles.

Fakara Faïnké

Mme Bâ Awa Kéïta, une femme de trempe

Mme Bâ Awa Kéïta, directrice générale de l’Office Malien du Tourisme et de l’Hôtellerie (OMATHO) est depuis, le 20 juin 2005, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

Née le 20 octobre 1952 à Kayes, Mme Bâ Awa Kéïta est administrateur du Tourisme. Titulaire du baccalauréat philo-langues qu’elle a obtenu en 1973, le nouveau ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle est diplômée de l’Ensup section «Allemand» (1973-1977).

Muni de son diplôme, elle fit un bref séjour en République de Côte d’Ivoire. En 1977, Mme Bâ fut professeur d’Allemand au Lycée Moderne d’Adzopé (RCI) et en 1979, elle professa l’Allemand au Collège moderne de Cocody-Abidjan.

En 1982, de retour au pays, Mme Bâ a dispensé les cours d’Allemand au Lycée jeunes filles de Bamako, avant de devenir en 1983, chargée de promotion touristique et de relations publiques au Commissariat au Tourisme.

De 1985 à 1987, un séjour studieux, lui permis d’obtenir le diplôme de perfectionnement en tourisme en Allemagne. En 1992, elle fut nommée chef division promotion et relations publiques au Commissariat au Tourisme.

Devenue en 1994, agent au Commissariat au Tourisme, Mme Bâ pris une mise en disponibilité en 1995. Deux années après avoir réintégré la Fonction publique, en 1997, elle est nommée Conseiller technique au ministère de la Communication.

En 2002, elle fut nommée chargée de mission, puis Conseiller technique au ministère de l’Artisanat et du Tourisme. C’est de ce poste qu’elle est devenue en 2003, la Directrice générale de l’Omatho.

Aujourd’hui, avec le départ de Mme Bâ Awa Kéïta de l’Omatho, le personnel est très anxieux. Certains travailleurs se demandent s’ils auront la chance d’avoir un responsable de sa trempe.

D’autres regrettent déjà le franc parler et le courage que Mme Bâ utilise pour défendre ses opinions.

Une ex-collaboratrice de Mme Bâ a préféré insister sur le côté humain du nouveau ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

Selon elle, Mme Bâ est toujours la première à se mettre au service d’un de ses agents ou collaborateurs qui a un malheur. Mieux, elle a révélé que la directrice mobilisait tout le personnel dans son élan de générosité pour voler au secours des uns et des autres.

Hier matin, Mme Bâ Awa Kéïta a pu apprécier tout l’estime dont elle jouit auprès de ses collaborateurs et subalternes de l’Omatho.

Le briefing quotidien qu’elle a instauré depuis son arrivée à la tête de l’Omatho a enregistré une animation particulière hier.

Quand Mme Bâ a officiellement informé ses collaborateurs de sa nomination à la tête du département de l’Emploi et de la Formation professionnelle, certains n’ont pu s’empêcher de verser des larmes de joie et d’inquiétude.

Tous étaient heureux d’apprendre que leur directrice bien aimée venait d’être appelée pour servir l’Etat à un niveau supérieur.

Mais, cette joie cédait rapidement la place à l’inquiétude du lendemain. Tant Mme Bâ avait en si peu de temps créé une ambiance cordiale et conviviale entre tous les travailleurs de l’Omatho.

Avec son départ, les travailleurs craignent le retour des vieux démons de la division.

Assane Koné

Réaménagement ministériel : les non-dits d’une décision

Un peu plus d’une année, après avoir pris les commandes de la Primature, Pinochet vient de proposer un léger réaménagement au sein de l’attelage gouvernemental.

Cette décision est d’autant plus salutaire qu’elle apporte du sang neuf à une équipe qui commençait à subir le coups de certaines contingences politiques.

Ces derniers temps, les Maliens ont assisté médusé au spectacle désolant que leurs offraient les animateurs et les organisateurs de notre sport roi, le football.

Ce spectacle sur fonds de tension et des querelles purement subjectives ont fini par annihiler toutes les réformes entreprises pour donner au football malien ses lettres de noblesse.

L’option prise était donc de procéder à un changement d’homme voire d’équipe à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports.

Le départ de Moussa Balla Diakité s’explique donc plus par le souci de faire baisser la tension entre les différents acteurs du football malien que par une quelconque mauvaise gestion.

Le fait aussi de le remplacer par un administrateur civil pétri d’expérience démontre toute la détermination de nos autorités à faire revenir le calme dans la famille du football malien.

C’est donc le signe d’un nouveau départ pour ce sport qui a causé tant de désagréments. Quant au changement opéré au sein du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, il trouve sa justification dans la brouille qui existe aujourd’hui entre le ministre sortant, Mme Berthé Aïssata Bengaly et son parti, UDD.

Cette brouille diversement interprétée par la classe politique malienne a été perçue comme une machination politique de ATT tendant à débaucher les cadres des partis politiques, membres du gouvernement telle est en tout cas l’opinion largement partagée par les responsables politiques maliens.

D’où la naissance d’une crise de confiance entre un Président de la République soucieux d’une gestion partagée du pouvoir et des partenaires politiques qui ont volontairement accepté de l’accompagner tout au long de son mandat.

C’est donc dans le souci de rassurer tous ses partenaires politiques que le Président de la République et son Premier ministre ont accepté de lâcher Mme Berthé Aïssata Bengaly. Une décision qui plaira certainement à l’UDD.

Un signal fort pour les autres ministres politiques qui seraient tentés de trahir leur parti au profit du Président de la République.

L’autre objectif visé à travers le limogeage de Mme Berthé Aïssata Bengaly est de mettre fin à la cacophonie qui règne aujourd’hui au sein des associations et groupements féminins.

Certaines décisions inopportunes prises par Mme le ministre ont mis à rude épreuve la cohésion qui régnait dans ce milieu.

Avec l’arrivée de Mme Diallo Bodji Sène, on espère vivement retrouver l’unité perdue.

L’appel fait à Mme Bâ Hawa Kéïta n’est pas fortuit. C’est une «dame de fer» qui a prouvé à maintes reprises de quoi elle est capable.

Le Président de la République compte beaucoup sur elle à la tête de l’Emploi et de la Formation professionnelle pour mettre en oeuvre sa vaste politique en matière résorption du chômage.

Birama Fall

22 juin 2005