Chebbouta connaît bien le Mali pour avoir servi à l’ambassade d’Algérie à Bamako comme Ministre Conseiller de 1983 à 1987. Cette familiarité lui permettra de jouer un rôle prépondérant dans les négociations entre les mouvements unifiés de L’Azawad et les autorités maliennes en 1991. Il dirigeait la même année les négociations préliminaires entre les deux parties à Mopti.
L’ambassadeur Mohamed Chebbouta a pris également part aux négociations d’Alger sur la crise du nord où il secondait l’actuel Premier ministre algérien Ould Yaya. Ces négociations ont abouti à l’élaboration et à la signature du pacte national le 11 Mars 1992. Entré à la Direction Afrique du Ministère algérien des Affaires étrangères de 1999 à 2004, Chebbouta s’est bien occupé du Mali en tant que spécialiste des pays du Sahel.
C’est ce poste qu’il occupait quand il a été désigné ambassadeur de la République Algérienne Démocratique et populaire auprès de la République du Mali afin de renforcer les relations d’amitié, de fraternité et de coopération entre les deux pays et leur peuple. Il présenta ses lettres de créance au Président Amadou Toumani Touré le 25 Octobre 2004. L’Algérie est un pays ami qui assiste le Mali dans la formation de sa jeunesse.
Ainsi 150 bourses d’études sont accordées chaque année aux étudiants et professionnels maliens. «Nous comptons augmenter ce quota pour les prochaines années», indique son excellence Mohamed Chebbouta. Selon lui, le Mali a un peuple laborieux et travailleur avec beaucoup de richesses.
Mais, précise l’ambassadeur, la véritable richesse du Mali se trouve dans ses hommes et ses femmes. Il pense que c’est leur union sacrée autour du Président de la République qui fait la force actuelle du pays. Avec une connaissance du Mali vieille de plus de 20 ans, son excellence Mohamed Chebbouta a constaté de véritables progrès dans le développement et particulièrement dans le secteur des infrastructures routières.
«C’est extraordinaire pour un pays qui a les moyens limités», dira-t-il. C’est pourquoi il a émis le voeux de voir le Mali un jour découvrir son pétrole.
Sans démagogie, poursuit-il, ce peuple qui respire la paix et la sérénité mérite un tel cadeau. En admirant la fierté du peuple malien, Mohamed Chebbouta rend hommage à la femme malienne qu’il qualifie de laborieuse et de travailleuse.
Père de quatre enfants, tous universitaires, il passe le peu de temps, qui lui reste en dehors de ses occupations officielles, à regarder la Télévision pour s’informer sur le Mali et l’Algérie.
Il parle l’arabe, le français, l’Anglais et le bambara la maîtrise de cette dernière langue dénote de son affection et de l’amour qu’il porte aux relations multiformes entre l’Algérie et le Mali.
Idrissa Maïga
7 Avril 2005
