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Le Mali ne pourrait pas faire exception à la règle. Des cas de cette maladie transmissible de la volaille à l’homme ont été signalés au Nigeria. Il faut donc prévenir le virus H5 N1.

C’est sur cette lancée que le Ministre de l’Elevage et de la Pêche, M. Oumar Ibrahima Touré était face à la presse, hier dans la salle de conférence de la DAF de son département.

Le Ministre a, dans son intervention, remercié très sincèrement les représentants de la presse nationale et internationale pour avoir répondu massivement à l’invitation. Il a ensuite fait un bref rappel des continents et pays déjà attaqués par le virus H5 N1 .

“Après l’Asie du Sud-Est, l’Europe et maintenant l’Afrique, la grippe aviaire continue son petit bonhomme de chemin. L’Influenza Aviaire ne cesse de grignoter du terrain, chaque jour que Dieu fait, se moquant éperdument des frontières et des distances” ; a indiqué le Ministre Touré.

Nul ne peut donc prévenir l’ampleur du péril que constitue le H5 N1, s’il devait se répandre davantage. Cela, à cause de sa haute contagiosité et de son caractère zoonotique. Au Mali, heureusement aucun cas de la maladie n’a été enregistré.

Mais l’apparition de foyers dans certains pays montre qu’aucun pays, encore moins le nôtre, n’est à l’abri. Il faut donc prendre des mesures pour éviter des surprises désagréables.

La lutte pour empêcher l’introduction de la grippe aviaire constitue pour les responsables politiques, agents des services techniques, journalistes et responsables de médias, un véritable défi à relever.

D’où l’objet de cette rencontre

Pour le ministre Oumar Ibrahima Touré, ces mesures ont été prises par l’ensemble des départements ministériels impliqués dans la gestion de la prévention et la lutte contre le fléau dès les premières nouvelles.

Ainsi, la mise en place d’un comité technique de coordination dès le 24 octobre 2005, avec pour principales missions d’engager des actions pour prévenir et de déclencher le plan d’urgence en cas d’apparition de la maladie.

Ces actions consistent aussi à veiller à la publication et à la diffusion de l’information. Le gouvernement de la République du Mali a adopté, le 18 janvier 2006, un plan d’urgence de prévention et de lutte contre la grippe aviaire.

Il s’agit de communiquer, sensibiliser les techniciens, aviculteurs, oiseliers et l’ensemble des populations sur l’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP).

Tout cas de mortalité de volaille doit être déclaré rapidement aux services vétérinaires. Le Ministre Touré a, dans son discours, loué le rôle de la presse pour réussir la campagne d’information et de sensibilisation de l’opinion nationale, campagne qui a besoin d’être menée de manière professionnelle et responsable.

C’est pourquoi il a déclaré : “D’ores et déjà, je voudrais, Mesdames et Messieurs, vous remercier très sincèrement et vous féliciter pour le travail remarquable que vos différents organes ont mené et continuent à mener dans l’information de nos compatriotes sur la grippe aviaire qui est différente du chè banani (maladie de Newcastle ou pseudo-peste aviaire)”.

En répondant aux questions des journalistes relatives essentiellement à la réunion de Ouagadougou avec les partenaires techniques et financiers, le ministre a parlé du soutien de l’UNICEF : 50.000 dollars, du PNUD : 50.000 dollars, de la FAO : 15.000.000 FCFA pour chaque pays africain. Il a également parlé des Etats-Unis d’Amérique, de l’Allemagne, de l’UEMOA de l’UE etc.

Dans la campagne d’information et de sensibilisation des populations, M. le ministre a indiqué qu’il faut éviter d’en faire trop au risque de susciter la psychose et la panique.

Les zones à risque au Mali sont, le Delta Intérieur du Niger et le bassin du fleuve Sénégal. Par rapport à la prévention, il a précisé qu’il n’y a pas de vaccin d’abord, mais des dispositions sont en train d’être prises pour en chercher.

Pour terminer, Oumar Ibrahima Touré a affiché un sentiment de satisfaction en laissant entendre qu’en matière de santé animale, le Mali a fait des avancées significatives.

Goudia KONATE

21 février 2006.