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Une nouvelle forme d’escroquerie, voir d’esclavage s’est installée dans le milieu du plus vieux métier du monde à Bamako et dans nos régions. Le phénomène s’est accentué depuis quelques années quand nos sœurs ont pris le chemin de la rue comme porte bonheur. Dans notre capitale, la prostitution rime avec cette grande ville, s’exerce à ciel ouvert avec le corolaire de la drogue et l’alcool.

Dès le petit soir, le corps de ces filles de joies sont voué à des « coups de piston ». Elles se vendent comme des miches de pain. De 2000 à5000 Fla passe. Il arrive à défaut d’un potentiel client, elles se donnent à 1000 FCFA.

Dans ce jeu de chambre de passe, des jeunes se sont transformés en proxénètes. Ils proposent de trouver des filles de joie de l’hôtel pour des clients et non les moindres. Ils ont des numéros de téléphone des prostitués qu’ils contactent en cas de besoin. Le marché est florissant et tout un chacun joue sa partition et y gagne. De ce fait, le phénomène de proxénétisme est rentré dans notre cité.

Vieux, femmes et jeunes en profitent. Vous voulez en savoir plus, les gérants des bars en ont le secret. Des hommes qui s’enrichissent en profitant de la misère des jeunes filles qui ne demandent qu’à survivre. Ces jeunes filles qui s’adonnent à la prostitution sont pour la plupart issues de familles démunies.

Elles voyaient les bars comme un Paradis. Mais la réalité est toute autre. En attendant des jours meilleurs qui sont hypothétiques d’ailleurs, elles pratiquent le plus vieux métier du monde. Mais tout ce qu’elles arrivent à faire, c’est enrichir les proxénètes, des malfaiteurs qui se font du fric sur et par la chair innocente de ces adolescentes.

A l’impossible, nul n’est tenu. Par exemple, M. Seydou, plus de la vingtaine est un gérant de bar sis à l’ACI 2000. Selon lui, des riches sont les clients privilégiés. Ils l’appellent pour avoir des jeunes filles dont l’âge varie entre 14 ans et 18 ans dans leurs lits. Nous leur faisons des livraisons à domicile où ils nous envoient leur chauffeur.

Dans ce commerce honteux, les filles de joie doivent payer de l’argent au retour à leur « maître ». Prises entre le marteau et l’enclume, ces jeunes filles ne savent plus à quel saint se vouer. La commission peut aller jusqu’à 10 ou 20% de la somme. En tout cas, il suffit de rentrer dans ce jeu pour bien comprendre que tous les coups sont permis.

Dans ce cas, les services spéciaux de l’Etat sont avertis.

B DICKO

Mali Demain du 05 Mars 2012