Partager

L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) la Confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM) et la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) viennent d’apposer leur signature sur un document afin de protéger les travailleurs migrants ressortissants de ces trois pays. A travers ce protocole, les pays signataires viennent de sceller un important accord de gestion des flux migratoires.

L’évènement, qui s’est déroulé au Grand Hôtel de Bamako, a été présidé par le ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Alou Badra Macalou en présence des représentants des ministres du travail, de la fonction publique et de la réforme de l’État, de l’emploi et de la formation professionnelle, entre autres.

Prenant la parole en premier lieu, le Chef de Cabinet du ministre du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme de l’État, Dao Salimata Traoré a rappelé que c’est au cours de la célébration de la Journée internationale des travailleurs migrants, à savoir le 18 décembre 2009, que la décision a été prise de faire une déclaration commune en vue de mettre en place un cadre trilatéral de gestion des travailleurs migrants de différents pays.

L’importance et les avantages tirés des migrations par les populations locales ne font l’objet d’aucun doute, a-t-elle souligné. C’est pourquoi, cette initiative, première du genre en Afrique, est louable et mérite d’être encouragée et soutenue.

Car selon elle, l’accord entre en droite ligne dans la mise en œuvre du programme initié par le bureau régional de l’OIT pour l’Afrique au profit des travailleurs.

Par ailleurs, elle assurera que le gouvernement du Mali s’engage à prendre toutes les dispositions utiles en vue de respecter les termes des différentes conventions relatives aux droits des travailleurs migrants.

Pour le représentant de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal « CNTS » Mouhamadou Fall, a déclaré que les organisations syndicales de travailleurs, surtout africaines ont été mises à l’écart dans le processus de prise en charge des problèmes liés à la migration notamment à la migration du travail.

Il a relevé qu’il est nécessaire de conjuguer les efforts pour surmonter les difficultés auxquelles les Etats, les partenaires sociaux, les populations et les associations sont confrontés.

« La mise en œuvre de cet accord sera l’expression d’un engagement renouvelé pour nos organisations syndicales de travailler, plus que par le passé, pour la protection des droits des travailleurs migrants dans nos pays et dans le monde entier » notera l’intéressé.

Quant au représentant de la Confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM) il soulignera que les syndicats doivent prendre le devant pour permettre aux migrants de jouir de tous les droits fondamentaux dans le respect de la dignité humaine mais aussi de la protection contre les abus multiples.

Le représentant du bureau sous-régional de l’OIT et la spécialiste des questions migratoires se sont tous réjouis de la signature dudit accord pour la prise en compte des problèmes de migrations.

Ramata TEMBELY

25 Février 2010.