Un atelier d’évaluation a réuni hier au Centre Aoua Kéïta les représentants de ce projet, des ONG et du secteur privé. Ce projet avait pour objectif, à en croire le représentant de la Direction de la Conservation de la Nature qui présidait la cérémonie d’ouverture, d’améliorer les conditions de vie des populations dans le cercle de Kita et d’arrêter le processus de dégradation de l’environnement à travers la gestion participative et la valorisation des ressources forestières.
La troisième phase du projet qui a pris fin en décembre 2004 aura vu le gouvernement du Mali et ses partenaires financiers (Norvège, PNUD, NORAD) et technique (BIT) entreprendre la mise en valeur des forêts du cercle avec la participation des populations.
En point de mire : l’augmentation de la surface des forêts sous aménagement (régime d’exploitation contrôlé), l’organisation de la filière bois, la diversification des revenus et la création d’emplois, l’extension de la zone d’intervention du projet avec un objectif de 90 Structures Rurales de Gestion de Bois (SRGB) gérant 90 marchés ruraux de bois, la diversification des filières fondées sur la valorisation d’autres produits de la forêt et la préparation de la réplication de l’approche développée à Kita à d’autres zones du pays.
Au nombre des résultats engrangés figurent la mise en place d’un marché rural de bois (MRB), l’organisation de 74 structures rurales de gestion de bois (SRGB) érigées en coopératives, la mise sous aménagement de 124 261 ha de forêts naturelles.
Dans le souci d’améliorer le revenu des populations, le projet a réalisé une étude sur les filières porteuses autres que le bois énergie : karité, détarium, rônier, raphia, bambou, jujube, néré, le miel et ses sous-produits.
Cette étude a conduit à la mise en route de l’organisation de ces filières. S’y ajoutent l’élaboration des plans d’aménagement et de gestion de 7 forêts classées et de 24 massifs villageois et le bornage de 7 forêts classées, l’élaboration de 15 schémas pour 15 villages, la valorisation des noix de karité au niveau de 80 associations féminines à travers la mise à disposition d’un fonds de roulement permettant ainsi de mieux rentabiliser l’activité, la mise en place et l’organisation d’une caisse d’épargne crédit pour exploitants forestiers à Sémé par 17 SRGB, l’organisation de l’exploitation et de la commercialisation du bois au niveau de 95 marchés ruraux de bois dans 10 communes, la mobilisation, l’organisation et la formation des femmes autour des activités d’exploitation forestière (bois et charbon) et des activités génératrices de revenus comme le maraîchage, la fabrication de savon et la valorisation de la cire de miel. Le projet est engagé dans un processus de désengagement. En vue d’assurer l’après projet, des chantiers forestiers en autonomisation ont été mis en place.
Le chantier d’aménagement forestier est un ensemble constitué d’un massif forestier mis en valeur et soumis à un plan de gestion à travers une composante sociale qui est l’Union des coopératives de producteurs ruraux de bois dotée d’un conseil d’administration et d’un comité de contrôle et d’une équipe technique de quatre personnes.
Ces chantiers sont appelés à fonctionner de façon autonome après le retrait du projet grâce à un autofinancement des activités.
Yaya SIDIBE
26 août 2005