Depuis quelque temps, la situation est devenue catastrophique. Si auparavant, la population n’arrivait pas à dormir à cause des activités nocturnes des voleurs, actuellement, le signal de la protection civile peut aussi donner de l’insomnie par la fréquence des accidents de la circulation.
Actuellement, il n’y a pas de différence entre la circulation diurne et nocturne à Bamako. Cette situation est-elle due au nombre croissant des moyens de déplacement ou à l’étroitesse des routes ? Certainement pas, mais plutôt à l’indiscipline des usagers de la route.
L’obtention d’un « papier » (permis) ne garantit pas une vie humaine. Car pour les autorités administratives, c’est la possession du permis de conduire qui peut éviter les accidents de la circulation.
A notre avis, ce qu’il faut aujourd’hui, c’est une prise de conscience de tout un chacun afin d’éviter ou de diminuer ces cas d’accidents graves souvent mortels.
Mieux, il faudra éduquer et informer les populations sur les dangers des accidents de la circulation qui font des milliers de victimes chaque année au Mali.
Aujourd’hui, on se soucie plus de son prochain qui se trouve en circulation dans la ville de Bamako que de son malade qui est hospitalisé.
Autrefois, les véhicules de transport collectif étaient le plus souvent à l’origine de ces accidents. Mais présentement, les accidents sont provoqués à plus de 90% par les motocyclistes qui abusent de leurs engins. Ces motos ne sont autres que les YB100, Dragon, Djakarta, Royal.
Cependant, il existe des solutions pour remédier à cette situation. La première consiste à sensibiliser dans les lieux de culte où les attroupements sont fréquents (église, mosquée, stades, salles de spectacle, cérémonie de baptême ou de mariage…). L’objectif étant de sensibiliser les populations à prendre conscience du danger des accidents.
La seconde proposition concerne les chefs de famille qui doivent au quotidien éduquer, informer et parler aux autres membres de la famille de la gravité des accidents et de leurs conséquences.
Quand ce travail sera fait, sans nul doute, il y aurait moins d’accidents. Cela aussi permettrait aux ambulances d’observer quelques heures de repos. Des ambulances, qui autrefois, étaient surtout sollicitées pour les incendies.
Siaka SANOGO, Niamakoro Bamako
8 Avril 2005