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Sauf revirement de dernière minute, les sapeurs pompiers iront en grève les 17 et 18 de ce mois. La révélation a été faite mercredi par la section syndicale de la protection civile au cours d’une conférence de presse à la Bourse du travail.

A l’origine de ce mouvement d’humeur, l’absence d’un statut autonome, les primes et indemnités conséquentes pour ceux dont la devise est « Sauver ou périr ».

Mis à la disposition du Groupement des sapeurs pompiers de la gendarmerie par le ministère de la Fonction publique depuis le 1er janvier 1997, les agents de la protection civile, selon le secrétaire général de la section syndicale, Bakary Dao, souffrent du manque d’adéquation entre leur statut et les missions à eux assignées.

Pourtant, le conseil des ministres du 10 mars 1999 avait suscité une lueur d’espoir en adoptant un projet de décret portant statut particulier des fonctionnaires de la protection civile.

Aux dires du conférencier, cet espoir a volé en éclat lorsque le gouvernement, la même année, a adopté un autre statut particulier, qui prévoie contrairement au statut précédent, 3 catégories (A, B, C) et lequel a mis tous les agents de la protection civile à la catégorie « C ».

Le plus révoltant, de l’avis des travailleurs, c’est que depuis 10 ans, ils vivent dans cette catégorie malgré les diplômes et les formations professionnelles acquis tant à l’intérieur qu’à l’extérieur dans le cadre du service de protection civile.

A leurs yeux, ils assistent de 99 à ce jour à du dilatoire. « Le régime de primes et indemnités n’a aucune particularité par rapport à nos missions assignées », a regretté M. Dao.

Qualifiant d’injuste la situation dans laquelle ils se trouvent depuis une décennie, les sapeurs pompiers ont invité le ministre de la Fonction publique de rétablir l’ordre hiérarchique au lieu de recruter des fonctionnaires à la protection civile.

Leur appréhension est de ne pas être commandés après 10 ans de carrière par les nouvelles recrues de la fonction publique.

Par la voix de Siaka Diakité, les 15 sections, qui composent la section des travailleurs des administrations de l’Etat dont il est le secrétaire général, ont exprimé leur solidarité à ce mouvement de la protection civile pour sortir de cette léthargie.

Mohamed Daou

04 août 2005