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Les efforts de promotion des militaires et en particulier ceux proches du capitaine Amadou Haya Sanogo se poursuivent. Pour, dit-on, services rendus à la… nation ou plutôt à l’homme fort d’un certain 22 mars 2012 de triste mémoire.

Selon des informations concordantes, l’ex-porte-parole du CNRDRE, le désormais Capitaine Amadou Konaré est fortement pressenti pour être nommé Gouverneur du district de Bamako. Ainsi, la bataille de positionnement de l’ex-junte se poursuit. A Kati, on n’apprécie pas que c’est le capitaine Amadou Haya Sanogo, qui tire seul la gloire des évènements du 22 mars 2012, surtout qu’il a été coopté. C’est pourquoi le désormais capitaine Konaré, veut avoir sa part dans les retombées. Après la brouille qu’il a créée de toutes pièces quand on a voulu que le capitaine Sanogo bénéficie du statut d’ancien chef d’Etat avec des privilèges de près de 5 millions de FCFA par mois, en plus d’une villa de résidence et de deux véhicules de services, le véritable homme fort de Kati, le désormais capitaine Amadou Konaré veut s’imposer comme gouverneur du District de Bamako, en lieu et place de Souleymane Diabaté. Ainsi, selon des indiscrétions, le chef de l’ex-junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo, aurait donné son accord de principe afin d’être en phase avec son ancien porte-parole. Histoire d’avoir la paix et une certaine quiétude dans son entourage immédiat.

En ce qui concerne ce besoin de quiétude, c’est un secret de polichinelle que le capitaine Sanogo dort d’un seul œil depuis son irruption sur la scène nationale. Il vit en cachette, car il voit le danger venir de partout. C’est pourquoi, il se déplace en cachette. Même pour aller voir son père malade à Ségou, il est obligé de quitter Bamako nuitamment et d’y revenir nuitamment.

Ainsi, son présumé accord de principe pour que le désormais capitaine Konaré soit le gouverneur du District de Bamako, ne cherche qu’à sauver sa tête ; car s’il est en porte-à-faux avec son ex-porte-parole, cela veut dire que ses jours sont comptés dans la mesure où ses gardes rapprochés sont constituées des éléments se trouvant sous les ordres du capitaine Konaré. Cependant, ce qu’il ne comprend pas, s’il fait nommer le désormais capitaine Konaré comme Gouverneur du District de Bamako, il ouvrira la voie à une révolution de palais qui risque de coûter cher au Mali, déjà plongé dans l’abîme.

Ce que Amadou Haya Sanogo oublie, selon de sources crédibles, c’est que le désormais capitaine Konaré n’a pas le grade d’être un gouverneur. Ce poste est réservé aux officiers supérieurs et très souvent aux généraux. Un Capitaine peut prétendre à un poste de Préfet tout simplement.

Alassane DIARRA

L’Indépendant du 23 Octobre 2012