Au Mali, les jeunes constituent un poids démocratique considérable (6,5 millions, soit 56,77 % de la population) et une composante difficile à modifier à court terme. Les questions de jeunesse occupent de plus en plus une place importante dans notre société et deviennent préoccupantes aussi bien pour les autorités politiques et administratives que pour les populations.
Les maux qui minent la personnalité de nos jeunes sont multiples et divers : analphabétisme, sous-emploi, chômage. Aujourd’hui, des jeunes âgés de 35 ans sont encore dépendants de leurs familles, du clan ou de la communauté.
D’où l’importance d’un programme qui, selon le ministre de la Jeunesse Natié Pléah, prend en charge les principales préoccupations des jeunes et dégage des stratégies de mise en œuvre déclinées en activités ciblées.
Il s’agit de l’encadrement socio-éducatif de la jeunesse, jeunesse et vulnérabilité sociale, jeunesse et insertion socioéconomique, renforcement des capacités du secteur associatif/jeunes en matière de mobilisation, citoyenneté et culture démocratique, renforcement institutionnel.
Une politique qui ne cherche pas à préparer les jeunes à assumer pleinement leurs responsabilités futures n’a guère de chance de succès.
C’est pourquoi, dira le chef de file des partenaires au développement Mamadou Diallo, cette table ronde représente une opportunité unique pour mobiliser les amis et partenaires du Mali au défi de la promotion de la jeunesse.
Il a appelé les PTF à mobiliser les ressources additionnelles nécessaires et à accompagner le gouvernement pour la réalisation des objectifs du programme.
L’évaluation financière du programme, adopté par le gouvernement le 11 janvier dernier, s’élève à 1 443 545 000 F CFA.
L’Etat malien s’engage à financer les 55 %, 5 % sont destinés aux collectivités locales et bénéficiaires et 40 % aux partenaires au développement.
Pour le Premier ministre, en prenant en charge les 55 %, le gouvernement veut marquer sa ferme volonté de soutenir les actions contribuant à assurer le plein épanouissement de la jeunesse.
Le programme devra permettre au ministère d’intensifier des activités par rapport à la citoyenneté, au civisme, à la protection de l’environnement et à la sécurité des populations.
Sa mise en œuvre entraînera la création de nouvelles structures et l’élargissement des missions dans les domaines de la programmation, du suivi et de la gestion des ressources humaines, matérielles et financières.
Sidiki Y. Dembélé
03 mars 2006.