Ces combattantes de la cause de la femme malienne qui ont été primées sont aux nombre de quatorze. Comme on pouvait s’y attendre, c’est l’ancien ministre de la culture du Président Alpha Oumar Konaré aujourd’hui tête de proue du mouvement altermondialiste au Mali, Aminata Dramane Traoré, qui a reçu le trophée Nyéléni des Nyéléni.
Par ses initiatives dans sa commune (commune II du district de Bamako), elle a su offrir un cadre de vie idéal à ses compatriotes. Ses prises de positions tant au Mali qu’à l’extérieur ont permis de mettre sur orbite la femme malienne. Une femme qui participe désormais pleinement à toutes les actions de développement du Mali.
Quand aux treize autres récipiendaires, elles excellent toutes dans leurs domaines d’intervention. A travers leurs actions quotidiennes, elle sont parvenues à donner un autre visage à la femme malienne. Ce sont entre autres :
Mme DIAO Kadidiatou Tall : (agriculture)
Comme celle qui a donné son nom à cette nuit, Nyéleni, celle qui sera la première à recevoir son prix ce soir est un exemple de courage et d’engagement pour le développement agricole. En plus des dizaines d’hectares qu’elle cultive par an, Mme DIAO vient de se lancer aussi dans l’élevage. Elle reçoit pour l’année 2006 le prix de femme-paysanne.
Mme Kébé Tantou Sambaké : (artisanat)
Elle fait parler d’elle hors de nos frontières. Diplômée de l’ECICA, Tantou a fait de la teinture un creuset d’emplois. Installée pour son propre compte, elle emploie des dizaines de personnes et forme des centaines de jeunes filles. Tantou, mérite aujourd’hui la reconnaissance de notre pays. C’est pourquoi elle a reçu un trophée Nyéléni.
Mme Camara Na Fané : (Mécanique)
Il s’agit là d’une pionnière qui a repoussé encore les limites des femmes en se faisant une place au soleil dans un métier qui était exclusivement réservé aux hommes. Mme Camara Na Fané est une grande mécanicienne qui fait la fierté des femmes maliennes.
Mme Samaké Françoise: (Transports)
Son courage suscite admiration et respect pour tous les usagers de la route Bamako-Koulikoro qu’elle pratique depuis des années comme « chauffeuse » et la conduite n’a point de secret pour elle. Un exemple à suivre.
Mme Diallo Ramata Diakité : (Arts)
Elle a fait du chemin. Lauréate de Tamani 2006, elle accumule cette année les Trophées et son trophée Nyeleni de cette année récompense en plus de son talent d’artiste, son engagement pour le développement de notre pays.
Mme Kadi Diallo : (Sécurité )
Dévouée, rigoureuse et surtout très agréable à connaître, la « Policière souriante » n’est plus à présenter aux usagers des grandes artères de la ville de Bamako. C’est pourquoi le trophée qui lui a été décerné cette année n’est qu’une récompense de son mérite.
L’Epuipe féminine Espoir de basket-ball : (Sports)
Elle a encore gagné un trophée continental, un trophée que notre pays va garder pour toujours. Aujourd’hui ces jeunes filles qui la composent apportent espoir et joie aux Maliens, las des échecs récurrents de nos équipes nationales des différentes disciplines sportives. Elles ont aujourd’hui la récompense de leur talent et le symbole de leur patriotisme.
Mme Diaby Macoro Camara : (Presse écrite)
Pour la presse, elle est un exemple de réussite. Première femme à faire publier régulièrement un journal et à tenir une imprimerie, elle force admiration et respect pour bénéficier d’un trophée cette année.
Mme Ramata DIA : (Presse orale)
Elle est certainement la première avocate des femmes maliennes à qui elle a donné la voix pour s’exprimer et les conditions d’épanouissement grâce à ses différentes stations de radio qui couvrent de nombreuses localités du pays. Elle reçoit la reconnaissance et le soutien de toutes celles pour qui elle existe.
Mme Touré Diénéba Camara : (Education et Promotion de la Femme)
Elle a redonné espoir et chance aux filles migrantes qui n’étaient concernées par aucun programme de développement. Enseignante de formation, Mme Touré Djénéba Camara pense que l’éducation est un droit pour tous. C’est pourquoi, à travers ses 72 centres d’alphabétisation de Bamako, Sikasso et Ségou, elle forme chaque année 2 760 néo-alphabètes, capables de porter des projets de développement dans leurs localités.
De par ses œuvres en faveur de l’éducation des femmes et filles migrantes, celle que les proches surnomment « Mère Térésa » a déjà à son actif plusieurs distinctions et une médaille nationale décernée en décembre dernier par le Chef de l’Etat. Le Nyéléni qui lui a été décerné n’est que le mérite de son engagement.
Birama Fall
19 mars 07