Partager


Circuler à Bamako sur les artères principales de la capitale rélève d’un véritable parcours du combattant à cause de la présence des soi-disant memdiats habituels (petits élèves coraniques, aveugles et autres malades) qui n’hésitent d’ailleurs pas de prendre un passant par le bras comme son propre parent. Les usagers sont souvent même pris au dépourvus par ces gens. Des attitudes qui poussent souvent certains à piquer une nervosité.

Ces petits mendiants se faufilent tranquillement entre les engins, s’exposant ainsi à toutes sortes de dangers. Hélas. Souvent on voit même les parents qui s’assayent à l’ombre des arbres pour laisser les enfants divaguer en n’ayant conscience qu’ils n’encourent aucune sanction. On se demande si nous ne sommes pas entrain de s’exposer à la formation d’un banditisme. Pour une simple curiosité, il suffit de faire un tour dans les grandes rues et les carrefours de la capitale, pour se convancre de la désolation totale. Les enfants font des va-et-vient entre les véhicules à la recherche de petites monnaies.

Pendant ce temps, leurs parents sont assis tranquillement pour attendre. Or, ce sont les gens qui peuvent bien travailler pour avoir de quoi subvenir à leurs besoins. Mais tel n’est pas le cas. Partisans du moindre effort, ils préfèrent le gain facile aux fruits de la sueur de leur front. Et tout cela se passe au vu et au su de tout le monde, en l’occurence les autorités. Or, on ne gouverne en essayant de faire plaisir à tout le monde. Il est temps que les autorités du District agissent dans ce sens. Ne serait-ce que pour soigner l’image de la capitale.

Après le toilettage de la capitale des cabanes favorisant la prostitution et l’interdiction des stations services au bord de nos rues, même si il existe encore quelques cas, l’heure doit être à la guerre contre ces petits mendiants pour éviter la recrudescence de la délinquance. Il est temps que les autorités de la capitale prennent des mesures exceptionnelles pour mener le combat contre ce fléau. Car la mendicité est reprimée par le code pénal. Pourquoi alors ne pas sévir?

Hady BARRY

22 mai 2007.