La cérémonie de clôture, présidée par le
président d’Amnesty International-Mali, M. Amadou
Badra Traoré, a enregistré la présence des
coordinateurs de campagne et de réseau des femmes des
pays membres du projet africain de l’éducation aux
droits humains.
Les participants (une trentaine) venus du Bénin, du
Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du
Ghana, du Mali, du Sénégal, de la Sierra Leone et du
Togo se sont penchés, quatre jours durant, sur
l’analyse de la situation de la torture sous toutes
ces formes et parmi lesqulles les violences faites aux
femmes pour enfin contribuer à son éradication.
Le but de cet atelier était de fournir des
informations sur la torture, de développer des
stratégies sur l’élaboration de campagne et de créer
un réseau de coordinateurs de campagne dans les pays
bénéficiaires du projet pour mieux participer à la
campagne contre la torture et les violences faites aux
femmes.
Le projet ouest-africain d’éducation aux droits
humains dont les activités sont entre autres
l’organisation des campagnes de sensibilisation sur
les pratiques de torture en Afrique de l’Ouest et des
ateliers de formation comportent un objectif global et
des objectifs spécifiques.
L’obejctif global est de contribuer à l’éradication
de la torture sous toutes ses formes dans les pays
d’Afrique de l’Ouest où Amnesty International est
présente.
Les objectifs spécifiques consistent à développer et
à renforcer les capacités et les compétences des
réseaux de défenseurs des droits humains dans 10 pays
d’Afrique de l’Ouest, à développer des matériels de
campagne et de formation adaptés à la culture et au
milieu socio-économique des groupes cibles dans le
domaine de la torture, du genre et des violences
faites aux femmes, à sensibiliser la société civile
ouest africaine aux instruments nationaux, régionaux
et internationaux permettant d’éviter la torture et de
contribuer à sa prévention.
Notons que les participants ont également bénéficié
des séances de formation en informatique.
Les activités régionales déjà réalisées par le projet
sont : deux réunions du comité régional, 14 pays
visités, un atelier des femmes leaders, 6 séances de
formation des formateurs, 8 formations (débutants et
avancés) en informatique, 2 formations sur le
leadership féminin, et enfin une formation sur la
campagne stratégique.
Ces activités ont permis de former 28 formateurs dans
les domaines de la torture, du genre et des violences
faites aux femmes dans 6 pays, 34 femmes sur les
violences domestiques, 47 femmes sur la discrimination
basée sur le genre, 52 enseignants et 20 femmes, 50
journalistes et 20 enseignants sur comment aborder les
violences basées sur le genre, 30 enseignants sur le
châtiment corporel, 27 leaders d’opinions sur l’abus
des enfants, 40 enseignants sur la torture, 17
officiels gouvernementaux sur l’introduction de
l’éducation aux droits humains dans les programmes
scolaires, des programmes de sensibilisation à la
radio et à la télévision sur les violences contre les
femmes.
Dans son intervention, le président d’Amnesty
International-Mali, M. Amadou Badra Traoré, rappelera
que son organisation est un mouvement mondial composé
de bénévoles qui oeuvrent en faveur du respect des
droits de l’être humain avant d’ajouter que sa
structure est apolitique et indépendante de toute
croyance religieuse. Sa seule et unique préoccupation
est de contribuer impartialement à la protection des
droits humains.
Il a ensuite indiqué que les participants en marge de
cet atelier devront être en mesure d’analyser la
situation sur la torture dans leurs milieux, de
définir des objectifs de campagne et de planifier
leurs campagnes, de choisir la cible qu’il faut et les
bonnes activités de campagnes, d’élaborer des
activités de campagne liées aux droits humains, de
faire le suivi de leurs activités de campagne, de
mesurer l’impact de leurs campagnes sur leurs
populations cibles, d’améliorer la communication au
sein du réseau et avec d’autres activités des droits
humains dans la sous-région.
Moussa Touré, stagiaire
23 juin 2005