Ce projet a été publié dans le rapport 2004 de la Banque Mondiale intitulé : “Aider les populations maliennes à se prendre en charge et à maîtriser leur environnement”.
Le projet d’appui à la croissance vise à améliorer le climat des investissements et favoriser la croissance, avec un effort particulier en direction des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et des secteurs clés. Il aidera à accroître la disponibilité des infrastructures de base et à promouvoir l’innovation des affaires à travers les services financiers et non financiers.
Le conseil d’administration de la Banque Mondiale a approuvé le 15 février 2005 un don de l’Association Internationale de Développement (IDA) d’une valeur de 35,5 millions de dollars américains et un crédit de 19,5 millions de dollars américains destinés à augmenter la productivité et à impulser la croissance économique au Mali. L’accord de financement a été signé le 18 avril 2005.
Première composante du projet : climat des investissements et renforcement institutionnel qui aidera à réduire le coût des affaires, à travers la mise en oeuvre des principales recommandations de la récente évaluation du climat des investissements, à améliorer les structures légales et de régulation du pays dans les principales zones pour développer plus rapidement le secteur privé. Cette composante renforcera l’élaboration de politiques et les aptitudes opérationnelles dans les secteurs clés qui ont une contribution potentielle à une croissance finale.
DEUXIEME COMPOSANTE
Appui aux infrastructures pour la croissance : il cherche à améliorer une économie large et tous les facteurs sectoriels de productivité en augmentant la disponibilité des infrastructures. Cela inclut le développement d’une zone industrielle, l’amélioration de l’aéroport de Bamako, l’appui à l’extension du réseau de télécommunications et le soutien à l’amélioration des infrastructures touristiques et minières.
LA TROISIEME COMPOSANTE
Services financiers et non financiers pour l’innovation et le développement : accroître les conditions de financement des micros, petites et moyennes entreprises et leur fournir des services de qualité pour le développement des affaires afin d’améliorer leur compétitivité et leurs performances.
La date d’entrée en vigueur est prévue pour juillet 2005 et la date de clôture pour septembre 2007.
De nos jours, l’assistance de la Banque Mondiale s’est concrétisée autant par le soutien aux réformes économiques et aux opérations de privatisation que par des projets. Ces actions visent le soutien à la croissance économique, l’amélioration de la qualité et de la compétitivité des entreprises, la création d’un cadre réglementaire et juridique favorable aux investissements et aux systèmes financiers ainsi qu’un environnement des affaires propice au développement de l’initiative privée.
En outre, la Banque soutient les efforts du gouvernement sur toutes les questions touchant à la réorganisation de l’Etat, notamment dans le cadre de la décentralisation.
“La cinquième Table-Ronde des partenaires au développement du Mali, tenue à Genève en mars 2004, a été une opportunité pour le gouvernement du Mali d’approfondir le dialogue existant avec ses partenaires autour du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) et de favoriser la mobilisation de ressources, en relation avec les Objectifs de Développement pour le Millénaire (ODM)”. Ces propos sont du ministre des Finances Abou Bakar Traoré.
Il ajoute que sur le plan de la gestion macro-économique, l’économie malienne a fait des progrès remarquables, ainsi que l’attestent les évaluations faites sur les différents programmes réalisés.
Le Mali a été conforté dans cette position par la communauté financière internationale, avec son admission au point d’achèvement de l’Initiative PPTE.
Cependant, il ajoute que le gouvernement malien, tout en marquant sa satisfaction au regard des progrès obtenus, reste particulièrement attentif face à la faiblesse de l’impact des différentes interventions sur les conditions de vie des populations.
Mamadi TOUNKARA
12 août 2005