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Urbain Dembélé est un professeur d’enseignement supérieur à la retraite depuis 1998. Aujourd’hui, il appuie des jeunes doctorants dans le cadre de leur recherche et mène quelques recherches pour certaines structures. Il a terminé comme professeur titulaire des Sciences de l’Education de classe exceptionnelle. 

Aujourd’hui, Urbain Dembélé se sent à l’aise en tant que personne âgée. Epoux de Araba Jacqueline Goïta alias Mme Urbain, il mène actuellement quelques recherches et formations à la demande de certaines structures. Mais il n’en fait plus une préoccupation majeure, car il s’occupe de son champ qui lui rapporte. « Je m’occupe, je ne reste pas le nez dans le papier », dit-il. En outre, il accompagne certains jeunes doctorants dans leur projet en leurs donnant des conseils de façon bénévole. « Je suis à la disposition des jeunes », déclare Urbain Dembélé. 

Il commença ses études primaires à Karangasso, dans le cercle de Koutiala, à l’époque, on l’appelait école primaire élémentaire, qui s’arrêtait au cours élémentaire 2ème année. Il continua ses études en Haute-Volta actuel Burkina. Il décroche le brevet élémentaire en 1956, Touchiana, Haute-Volta actuel Burkina. Qui préparait des enseignants. Après le brevet, il a effectué une année de formation professionnelle pour avoir le certificat d’études des cours normaux dans le même pays. À la suite, il a enseigné une année à Sikasso dans le privé avant d’aller enseigner à l’école publique de Koni, dans le cercle de Djenné.

De 1966 à 1968, Urbain Dembélé fut enseignant à l’école de Badalabougou comme enseignant du second cycle, anglais. Il était actif sur la scène politique. Il était responsable de la jeunesse RDA-Rive droite. Il était également, traducteur, interprète à la Présidence et au ministère des Affaires étrangères tout en continuant à enseigner. « À l’époque, ce sont les semaines de la jeunesse qui m’avaient introduit dans le système de la traduction » relate-t-il.

En 1968, il a reçu une formation de traducteur-interprète pour Genève. En même temps, il venait d’obtenir son BAC, en tant que candidat libre. Et il a préféré entrer à l’École normale supérieure et plutôt d’aller à Genève. D’où, il sortira avec un diplôme d’enseignant du supérieur. Ainsi, il a été engagé comme inspecteur d’enseignement d’Anglais dans les régions de Sikasso et Ségou, jusqu’en 1976. 

En 1976, il est allé poursuivre ses études supérieures en Grande-Bretagne pour passer un doctorat en Science de l’éducation pendant 3 ans. Une fois de retour au pays après ces études, il a été affecté à l’École normale supérieure, à la section Psychopédagogie. « Parce qu’en Grande-Bretagne ce que j’ai étudié, c’est l’éducation en tant que telle » dit-il. En outre, il a eu à travailler dans un centre de doctorat à Lomé, qui formait des enseignants dans les sciences de l’éducation. 

À la fin de son contrat, il continua sa carrière à l’ISFRA comme chercheur, où il travailla sur la petite enfance de 3 à 5 ans. Et c’est de là-bas que l’USAID lui a repéré et lui a confié des recherches sur l’école de base. Il a créé en même temps un laboratoire des sciences techniques en éducation. Il a contribué à créer le doctorat en science de l’éducation à l’ISFRA pour les inspecteurs de l’enseignement fondamental, 1994. Ce sont ses activités qui ont marqué la derrière partie de sa carrière. En général, il menait des recherches pour les structures qui s’occupent de la petite enfance comme UNICEF, Unesco, Save The Children, Care. « Je suis un enseignant « sac au dos ». J’ai fait toutes les étapes de l’enseignement », révèle le professeur en retraite. « J’ai terminé comme professeur titulaire des sciences de l’éducation de classe exceptionnelle » nous a-t-il confié. 

Durant sa carrière, il y a deux choses qui lui ont vraiment marqué. Il s’agit premièrement de son histoire. Qui date vers la chute du régime de Moussa Traoré. Et durant cette période, il circulait librement à Bamako. Cette histoire, c’est plus renforcé lors de la conférence nationale à l’époque, où la commission des jeunes diplômes n’avait pas eu de personnes de ressource pour les encadrer. Car les gens avaient peur d’eux. Et c’était le moment de l’article 320 : 300 francs CFA pour le litre d’essence et 20 francs pour la boite d’allumettes. Et la seconde fut une recherche qu’il a menée pour le prince Aga Khan en Tanzanie et en Abidjan. C’était dans des zones qui comportaient beaucoup de jeunes élèves musulmans qui allaient dans les écoles coraniques et qui n’avaient pas d’opportunité de pousser des études. « Ces 2 moments de ma vie m’ont vraiment épaté, surtout la consultation que le prince Aga Khan m’avait accordée, moi chrétien lui musulman » raconte-t-il. 

Jacques Coulibaly

@Afribone