Après avoir eu l’information, le juge de Dioïla a pris la décision d’envoyer une équipe formée d’éléments de la brigade territoriale de gendarmerie de Dioïla, sur le terrain, le 29 septembre 2005.
A leur arrivée à Kolokolo, les pandores ont, comme indiqué, dans les propos de l’informateur du juge, découvert quatre parcelles s’étendant sur une superficie d’un hectare et demi de chanvre indien.
Après quelques renseignements recueillis de part et d’autres, les gendarmes sont arrivés à mettre la main sur Salia Coulibaly, l’aîné de la famille et initiateur de cette source de revenu pour son foyer.
Ses deux frères, Bakary et Dougoufana, qui se trouvaient dans un champ de chanvre indien, au moment de l’arrestation de leur grand frère ont pu prendre la fuite avant l’arrivée des gendarmes.
Ils auraient reçu l’information concernant la mise aux arrêts de Salia, par l’intermédiaire d’un proche. Conduit à Dioïla, Salia Coulibaly, devant le juge n’a pu nier les faits.
Il a reconnu son forfait, tout en disant que c’est le seul métier qu’il a appris dans sa vie. Et, selon ses déclarations, il a appris ce sale boulot en Côte d’Ivoire.
Selon Salia Coulibaly, le traitement du chanvre indien se faisait sur place à Kolokolo, par lui même et ses deux frères qu’il avait initiés.
Le juge de paix de Dioïla a déclaré que Salia Coulibaly, en plus de la vente, consommait en compagnie de ses frères et certains amis du village de Kolokolo cette drogue douce. S’agissant de la destruction des champs, Cheick Oumar Daou, le juge de Dioïla, a déclaré que le tout s’est déroulé, conformément à la législation en vigueur.
Dans un premier temps, tous les quatre champs ont été entièrement vidés de leurs contenus qui ont été transportés à Dioïla, à bord du véhicule de la gendarmerie. Secundo, a poursuivi le juge, le sale produit qui a été séché, pèse 36 kg. Tertio, il sera détruit par la Commission chargée de la destruction des stupéfiants.
De sources concordantes, il s’avère que certains paysans des cercles de Dioïla, Bougouni, Yanfolila et Kolondièba ont pour principale activité, la culture du chanvre indien.
Enfin, le juge de paix de Dioïla a déclaré qu’une enquête est en cours pour arrêter les frères de Salia Coulibaly, Bakary et Dougoufana qui, aux dernières nouvelles, seraient partis pour la Côte d’Ivoire.
Zhao Ahmed BAMBA
Correspondant régional
14 octobre 2005.