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Les lampions se sont éteints vendredi au Centre international de conférences de Bamako sur les travaux du 1er comité de suivi de la Phase II du Prodess. La journée d’évaluation présidée par le ministre de la Santé a permis d’apprécier les résultats obtenus en 2005 et de se projeter dans l’avenir.

A l’ouverture comme à la clôture des travaux, les acteurs de la mise en œuvre du Programme ont été unanimes à reconnaître que l’année 2005 a été marquée par des initiatives novatrices.

Il en est ainsi de la création de la Cellule sectorielle de lutte contre le Sida, l’organisation pour la première fois d’une campagne sur la planification, la gratuité de la césarienne, la diminution des prix des médicaments essentiels…

Toutefois, au-delà de ces résultats flatteurs, partenaires et acteurs ont convenu de mettre le turbo pour ne pas être pris de court par les défis de 2006 liés au faible accès des populations aux moustiquaires imprégnées, l’inexistence d’un guichet unique pour la société civile, l’insuffisance de l’information des populations sur la gratuité de la césarienne et la préoccupation majeure du moment : la grippe aviaire.

D’ailleurs, devant la menace de cette maladie, il a été demandé aux départements de la Santé, du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées de conjuguer leurs efforts à ceux des autres départements pour prendre des dispositions utiles afin de prévenir notre pays de l’épizootie.

Le ministre de la Santé a annoncé la relecture dans les jours à venir du décret de 2001 en vue de la prise en compte des enseignements tirés de l’émergence de nouvelles priorités, des changements institutionnels et des restructurations enregistrées.

Selon elle, il s’agira d’adapter le cadre institutionnel du Programme aux réalités politiques et sociales, renforcer la concertation par une meilleure implication de tous les acteurs du processus.

Comme pour résumer les idées fortes des recommandations, Mme Maïga Zeïnab Mint Youba a insisté sur l’harmonisation de l’agenda de programmation avec celui du ministère de l’Economie et des Finances, la gestion plus efficace et plus efficiente des ressources humaines, l’amélioration dans toutes les localités de la référence évacuation.

Face à la nécessité de consolider les acquis, l’ambassadeur du Canada, Isabelle Roy, représentant le chef de file des partenaires, et Ibrahim Fadiala Kéita, représentant la société civile ont encouragé les deux départements ainsi que les partenaires au renforcement des activités d’amélioration du système national d’information sanitaire.

Mohamed Daou

20 février 2006.