Hier, s’est ouverte dans un hôtel de la place, une rencontre d’échanges entre les représentants des autorités de la Transition, ceux des faîtières des organisations de la société civile et les partis politiques sur le renforcement du dialogue et la prévention des conflits et violences liés aux processus politiques et électoraux au Mali.
Cette session sur l’initiative du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation entre dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Projet d’appui aux réformes et aux élections au Mali (Parem 2021-2023).
Elle est exécutée par l’Association de formation et d’appui au développement (Afad) en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), le Centre malien du dialogue interpartis et la démocratie (Cmdid) et la Coalition des organisations partenaires pour les élections réussies au Mali (Coper-Mali). La cérémonie d’ouverture a été présidée par la représentante du premier responsable du Pnud au Mali, Mme Natacha Kumana.
L’objectif de cette rencontre d’échanges est d’informer sur l’évolution du processus électoral, de faciliter un dialogue apaisé sur les polémiques et craintes des participants, de collecter leurs recommandations et revendications. Afin d’établir un ordre de priorités dans les mesures d’atténuation à entreprendre par les partis politiques signataires du code de bonne conduite et les représentants des populations en vue de concourir à la réussite des réformes en cours au Mali.
C’est pourquoi, la représentante du Pnud a indiqué que la plupart des études reconnaissent que les causes des actes de violence liés aux élections sont davantage exogènes, qu’endogènes. Ajoutant que ce ne sont pas les élections qui génèrent les conflits. Mme Natacha Kumana reste convaincue que les conflits sont souvent la résultante d’une combinaison de rivalité politique et de causes sous-jacentes. Parmi celles-ci, a-t-il souligné, il y a l’exclusion, l’inégalité ou un lourd passif de tensions ethniques. Selon elle, lorsque les élections sont menées de manière crédible, elles sont une alternative à la violence. «Des élections crédibles, transparentes et ouvertes offrent aux candidats une bonne chance d’être élus», a laissé entendre la représentante du Pnud, affirmant que le vote permet aux électeurs de choisir leurs candidats. Natacha Kumana de dire que cela réduit la tentation de recourir à la violence.
«Des élections honnêtes fournissent également une légitimité aux gagnants», a-t-elle précisé. Ce qui augmente la capacité du gouvernement à réussir à gérer les conflits ultérieurs, a expliqué la représentante du Pnud. Toutefois, elle a fait savoir que ces échanges ne doivent pas se limiter à la défense des intérêts et des positions individuels des partis ou des communautés. «Au contraire, ils doivent viser l’intérêt supérieur de la nation et du Mali en vue de l’organisation d’élections inclusives et apaisées», a exhorté Natacha Kumana.
Au cours de la rencontre, les participants auront droit à trois communications ayant trait au bilan de l’évolution du processus électoral et des réformes entreprises en vue des élections à venir, à la présentation des risques endogènes et exogènes au processus électoral ainsi qu’au bilan des consultations régionales des partis politiques et des populations. Elle prend fin aujourd’hui par de fortes recommandations.
Namory KOUYATÉ
Rédaction Lessor