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Il se noue, en effet, des alliances riches en valeurs démocratiques. Vont-elles se pérenniser et se consolider ? C’est le temps qui nous le démontrera. Mais en attendant, le paysage politique subit des mutations. Ce qu’il faudra préciser, c’est que tous ne sont pas directement impliqués dans ce processus. Alors, comment la situation se présente-t-elle ?

LE SILENCE DES GRANDS

Le nombre de grands partis a beau augmenter il ne pourra atteindre celui des partis satellites dits petits partis dont la survie a tendance à être compromise dans le contexte actuel du consensus politique.

Tous les grands partis politiques qui ont eu le mérite de participer à toutes les élections sont parties prenantes au consensus politique en cours. En raison de ces liens, il est inadmissible qu’ils s’adonnent à des activités d’opposition tendant à déstabiliser le pouvoir.

Au contraire, avec leur statut actuel, ils ont l’obligation, le devoir de serrer les rangs pour poursuivre avec le président de la République l’oeuvre de construction nationale entamée depuis la fin des élections de 2002.

A l’évidence, ils ont un devoir de solidarité, une responsabilité morale par rapport au bilan de la gestion du pouvoir par ATT dont ils prennent une part active.

En raison de ces exigences, ils ne peuvent qu’être de bons conseils pour le président de la République et le gouvernement. De cette manière, ils apportent leur précieux concours dans le cadre de la gestion des affaires publiques.

En effet, plutôt que de formuler publiquement des critiques, parfois acerbes, ils expriment objectivement leurs points des vues, leurs positions par rapport aux questions d’intérêt national à travers des contributions pertinentes qui doivent avoir la force de faire bouger positivement les choses.

Nous sommes dans une telle logique qui laisse peu de place aux tapages politiques et médiatiques, aux agitations diverses qui, plutôt que de renforcer les capacités du pouvoir vers l’accélération de l’atteinte des objectifs, l’accablent et le vilipendent.

Ce silence, plutôt que d’être l’expression de complicité destructrice, traduit l’engagement, la détermination des partenaires du président de la République d’honorer leur engagement en faveur de la construction d’un Mali uni, solidaire et prospère.

LES DIFFICULTES DE PARCOURS ET LES FRUSTRES

Dans toute oeuvre humaine il y a les forces et les faiblesses. En ce qui concerne la gestion des affaires publiques, les lacunes et insuffisances sont toujours perceptibles dans le processus mais qu’il faudra s’efforcer de transcender afin de prendre davantage en compte les préoccupations socioéconomiques.

Dans un tel processus qui s’appuie sur l’émergence des compétences, toutes sensibilités confondues, certains acteurs politiques et représentants de la société civile, à tort ou à raison, se sont sentis frustrés par la façon dont sont gérées les affaires publiques.

Au sein de l’opinion publique nationale, on estime que certains s’agitaient non pas par patriotisme, mais parce qu’ils ont été déçus par rapport à des promotions individuelles auxquelles ils s’attendaient.

Devenus, de ce fait, plus amers que jamais, ils avaient choisi la voie de la rébellion, de la contestation, au point de vouloir présenter tout en mal.

En ce moment, pendant que pouvoirs publics et populations sont confrontés à la cherté des prix des céréales, ceux-ci observent une pause.

Pendant combien de temps cela va-t-il durer ? Quelles peuvent en être les explications ? C’est l’évolution de la situation qui nous édifiera.

Moussa SOW

25 juillet 2005