Le 27 mars, les Aigles du Mali ont joué dans le cadre des éliminatoires combinées Coupe du Monde, Coupe d’Afrique contre leur homologue du Togo. C’était un match capital pour les nôtres qui devaient s’imposer obligatoirement s’ils voulaient continuer le reste de la compétition.
Donc avant le match, la tension était perceptible, mais les gens en grande majorité étaient optimistes. Malheureusement ce jour-là, comme lors des rencontres précédentes et pire encore, les Aigles ont été vaincus à domicile 1 but contre 2.
Alors certains supporters trop passionnés se sont mis à casser dans le stade. Et le mouvement a vite gagné la quasi-totalité des quartiers. Les heures qui ont suivi la rencontre ont été difficiles pour les Bamakois ; des biens publics et privés ont été saccagés.
Certaines personnes ont été interpellées dans le cadre des événements. C’est la rive droite de la capitale qui a été largement touchée. En Commune VI, il y a au total 45 accusés. Hier, ils étaient devant le tribunal pour répondre des faits qui leurs sont reprochés.
Bourama Diallo, Bréhima Kanouté et Drissa Camara, étaient devant la barre. Ils sont poursuivis pour vol et troubles graves à l’ordre public et sont sous mandat de dépôt depuis le 30 mars.
Ces individus ont arrêté dans la nuit du 27 mars, dans la voiture de Baba Diawara banquier de son état. <
Dans son réquisitoire, le Procureur de la République a affirmé que la participation des deux éléments aux troubles portés à l’ordre public ne fait aucun doute. D’autre part aussi ils ont été pris la main dans le sac. Les parents à Bakary Coulibaly sont allés déposés à la police les objets volés par ce dernier. Il a demandé au président de la Cour de les retenir dans les mailles de la justice et de leur appliquer rigoureusement la loi. Ils ont été condamnés à trois mois d’emprisonnement ferme.
AUTRES PERSONNES NON RECONNUES COUPABLES
Certaines personnes arrêtées ont été libérées pour défaut de preuve. Car en matière de flagrant délit, il faut que la main de l’auteur soit prise dans le sac, l’interprétation n’est pas permise.
Ils ont été arrêtés sur la base des appels téléphoniques car certaines personnes craignaient tout attroupement. En l’absence de preuve, ils ont été libérés. Il s’agit de Almamy Camara, Bourama Ongoïba, Amadou Sorome, Dramane Dougnon, Yéréhire Poudiougou, Lamine Sidibé.
On peut retenir que la plupart des inculpés sont des jeunes dont l’âge varie entre 18 et 24 ans. On constate que compte tenu de la précipitation, la police judiciaire n’a pas eu le temps nécessaire de passer au peigne fin tous les dossiers.
Mamadi TOUNKARA
12 avril 20065