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A La Haye où se poursuit le procès de Jean-Perre Bemba , ancien vice-président de la RDC, la défense a entamé le 25 novembre le contre-interrogatoire du premier témoin dont l’identité est dissimulée. La défense a mené le contre-interrogatoire du témoin en cherchant les failles, et elle en a trouvées. C’est le Britannique de l’équipe qui a d’abord pointé les contradictions sur les dates. Dans sa déposition en avril 2008, le témoin affirmait au bureau du procureur que les rebelles du général centrafricain Bozizé étaient entrés au PK 12 de Bangui le 25 décembre 2002.A l’époque, le général dissident tentait de renverser le président Patassé. Mais ses troupes sont arrivées au PK 12 2 mois plus tôt, le 25 octobre, avant d’en être chassées par les hommes de Jean-Pierre Bemba. Le témoin dit aujourd’hui qu’il éprouve des difficultés avec les dates : « Pour ce qui est de l’explication des évènements je peux le faire mais avec des dates approximatives ».« Mais tout de même », insiste l’avocat britannique, « le 25 décembre, pour un chrétien comme vous, c’est une date dont on se souvient ».« Je suis chrétien-pentecôtiste, nous ne tenons pas tellement compte de cette fête du 25 décembre. Pour nous c’est une journée comme tout autre » répond le témoin.Une affirmation qui est une contrevérité pour les pentecôtistes.Durant tout l’interrogatoire la défense de l’ancien vice-président congolais a posé des questions beaucoup plus incisives et pointues que celles de l’accusation.Pour sa première prestation, le 25 novembre, la défense a indéniablement marqué un point. RFI.FR.