La semaine dernière, à l’hôtel Salam, une conférence-débat sur la problématique de l’eau au Mali, organisée par l’université de Bamako, a eu lieu sous la présidence de Mme Siby Ginette Bellegarde recteur de l’université de Bamako.
Conférenciers, Mama Pléa, Sinalou Diawara, Ali Dembélé, Mme Maïga Fatoumata Sokona et Djermakoy Amsatta, ont tous fait ressortir dans leurs exposés, que le facteur humain est déterminant dans la pollution des eaux.
Dans les vingt cinq prochaines années, le Mali va connaître un essor démographique important. Aussi, cet essor sera accompagné d’une forte consommation en eau potable par les populations.
Denrée vitale, l’eau a toujours été exploitée sans mesure ni prudence par les hommes et les animaux, a estimé Mr Diawara.
L’eau est de plus en plus polluée au Mali. Production et approvisionnement de la population en eau potable sont très complexes et onéreux.
Aussi, la gestion de l’eau doit être une préoccupation majeure, selon Mr Diawara.
Selon, les exposés des uns et des autres, il en ressort, qu’au Mali, l’enjeu ne se situe pas au niveau de la quantité de l’eau mais de sa répartition et surtout de la protection des ressources hydrographiques.
Excepté les villes de Sikasso, Kidal et Tombouctou, toutes les grandes villes du Mali se trouvent au bord des fleuves Niger et Sénégal.
Aussi, cette proximité des cours d’eau de nos villes entraîne une forte pression sur les eaux.
Effets dévastateurs de l’homme sur ces cours d’eau, tels : les déchets liquides domestiques des unités industrielles qui déversent dans le fleuve Niger leur trop plein de substances dangereuses sans aucun traitement; l’intense activité des teinturières et des fabricantes de savon au bord des fleuves ; l’emploi incontrôlé des pesticides dans les cultures dont une bonne partie descend dans la nappe phréatique … constituent de véritables ressources de pollution
Ces différentes formes de pollution, estime Mme Maïga ont des conséquences incalculables, tels les maladies hydriques liées à la pollution, comme: le choléra et le ver de Guinée.
La mise en place de systèmes efficaces de protection des eaux de surface et souterraines et le respect des normes internationales en la matière, ne serait-ce simplement que pour assurer notre santé, s’avèrent donc nécessaire, a indiqué Mme Maïga.
Pour Mme Siby Ginette Bellegarde recteur de l’université de Bamako, au plan mondial, l’approvisionnement en eau potable devient de nos jours, de plus en plus préoccupant, d’où la pertinence du thème choisi selon le recteur.
04 janvier 2006.