Il faut rappeler tout d’abord que cette conférence sur le genre, la paix et la sécurité en Afrique concide avecle dixième anniversaire de l’Association Femme Afrique solidarité (FAS).
Dans son discours Mme Julienne ONDZIEL Gnelenga, sa présidente, a tenu tout d’abord à adresser de chaleureux mots de remerciement aux autorités de la République pour l’accueil réservé aux différentes délégations. En faisant un hommage aux femmes du continent, elle a aussi tenu à rappeler les recommandations issues du Sommet de Beijing. Voulant expliquer le credo de l’Association qu’elle dirige, Mme Gnelenga a declaré que l’Association Femme Afrique Solidarité est une organisation qui se bat au quotidien pour la cause et le devenir de la femme africaine. Pour cela, a-t-elle dit, se base sur les instruments juridiques. Selon Mme Gnelenga, le choix de notre pays pour abriter cette conférence n’est pas fortuit. A ce propos elle n’a pas manqué de parler de l’expérience du Mali, qui a pu mettre fin à la rebellion du Nord à travers le dialogue. A l’en croire, il ne s’agit que d’un témoignage de reconnaissance des efforts du Président ATT dans la solution et la gestion des conflits en Afrique. L’organisation FAS dira-t-elle s’attelle à defendre les idéaux de paix et de solidarité en Afrique. Pour conclure, la présidente de l’ONG FAS, Mme Gnelenga a rendu un vibrant hommage à Mme Bineta Diop secrétaire exécutive de l’organisation, également à la base de sa création en juin 1996.
Après ces mots de la présidente du FAS Mme Julienne Ond Ziel Gnelenga, ce fut le tour à une présentation d’une étude réalisée par un réseau de femmes, ensuite une lecture de messages adressés par la commission de l’Union africaine présidée par notre compatriote l’ancien chef de l’Etat Alpha Oumar Konaré, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et le mouvement international des femmes pour la paix. Cette lecture de messages a été suivie par les mots de Mme Aminata Tall et de Mme NKosazana Dlamini-Zuma respectivement ministre d’Etat de la République du Senégal et ministre des Affaires Etrangères de la République Sud Africaine.
ATT apôtre de la paix en Afrique
Le prix Tombouctou 2006 décerné au président de la Republique le général Amadou Toumani Touré vient comme pour un couronnement de ses efforts dans la résolution et la gestion des conflits en Afrique. C’est pourquoi, dans son discours, la présidente du Libéria Mme Elen Sirleaf Johnson a rappelé ses qualités de grands médiateur sur le continent notamment dans son pays le Libéria, au Congo, au Burundi et en République centrafricaine.
Dans tous ces pays dira Elen Sirleaf Johnson , présidente du Libéria, le général Amadou Toumani Touré a su mettre en jeu ses qualités d’homme de paix. Elle a également rappelé les longues années d’expérience et de travail qu’elle a eu à partager avec celui qui est aujourd’hui à la tête de notre pays.
“J’accepte avec humilité ma participation au maintien de la paix et dans la gestion de conflit”. C’est par ces mots que le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré s’est exprimé en reçevant le prix Tombouctou 2006 qui lui a été décerné par l’Association FAS une organisation mise en place par les femmes du continent. Mais, dira ATT “je dois ce prix à mon pays le Mali”. Ce pays dira encore le chef de l’Etat, a toujours su transmettre les valeurs cardinales et aussi les vertus du dialogue. Le chef de l’Etat ajoutera que ce prix, il le doit aux braves femmes du Mali et à toutes celles du continent.
Très ému par le présence de la présidente liberienne à ses côtés.
ATT a salué le courage de celle-ci. Il n’a pas non plus manqué de rappeler avec amertune et tristesse le grand conflit que son pays a eu à traverser. Mais dans cette guerre, ATT a surtout evoqué la responsabilité des hommes qu’il accuse. “Le Libéria a t-il déclaré a été détruit par la faute des hommes.”
En remerciant les femmes qui ont décidé de lui décerner ce prix, le chef de l’Etat les a saluées pour la création de l’organisation FAS. Le respect du genre a déclaré le président Touré, est une réalité au Mali ajoutant que sans la participation des femmes, la prise en compte de leur point de vue, aucune action de développement et de progrès n’est réalisable.
Après cette cérémonie, les participants à la conférence ont accompagné le chef de l’Etat pour un lacher de colombes.
Laya DIARRA
13 juin 2006.