Si certains n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, d’autres ont été déscolarisés. Alors, face aux difficultés financières et à la nécessité de se battre pour la survie, tous ceux qui ont eu quelques opportunités n’ont pas hésité à se lancer dans le commerce ou les affaires, comme disent certains, faisant allusion au rôle d’intermédiaires qu’ils jouent entre commerçants, hommes d’affaires et clients potentiels. De ce fait, sur le marché il existe parfois une concurrence à outrance, chacun cherchant à tirer son épingle du jeu.
Avec un tel cycle du commerce, les prix sont différents d’un coin à l’autre. Et lorsque vous cherchez à en savoir plus on vous dira que les prix de vente dépendent des conditions d’acquisition de la marchandise. Dans ces conditions, ce sont les consommateurs qui en font les frais. De plus en plus, sur le marché, on assiste à des augmentations anarchiques des prix de certains produits, dont le sucre et le lait en poudre, entre autres.
En ce moment, les associations de consommateurs ne disent mot. Est-ce à dire que le renchérissement des prix en ce moment est normal, acceptable, explicable et donc compréhensible ? En tout cas le consommateur malien est toujours à rude épreuve. Il semble que ces temps-ci, les associations de consommateurs sont surtout préoccupées par la grippe aviaire, le souci de la préservation de la santé des consommateurs par rapport à cette nouvelle infection.
VIVEMENT LA MISE EN APPLICATION DE LA DECISION SUR LE COMMERCE
Il n’y a pas si longtemps, le gouvernement, en conseil des ministres a pris des mesures relatives à l’exercice du commerce au Mali. Ces mesures concernent à la fois les prix de certains produits mais aussi la qualité, la date de péremption, l’étiquetage obligatoire. Cet arsenal doit permettre de mettre le consommateur à l’abri des nombreuses situations inconfortables qui, il faut le reconnaître, coûtent cher et présentent des dangers pour la santé publique.
Les consommateurs attendent impatiemment l’application de ces mesures sécurisantes pour pouvoir jouir pleinement de leurs droits, de tous leurs droits. Mais en attendant, pour ce qui est, en tout cas, des augmentations de prix, on les impute toujours à tort ou à raison à la flambée des prix des hydrocarbures.
Il importe dans tous les cas qu’un contrôle rigoureux soit exercé sur l’activité commerciale, la qualité des produits destinés à la consommation, à un moment où on rencontre sur le marché des produits dont la date de péremption est dépassée.
La balle est donc dans le camp des autorités de tutelle du commerce.
Moussa SOW
03 mars 2006.