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Financièrement la Sotelma revient de loin, elle était encore déficitaire il y a quelques années. Son syndicat assure qu’elle est aujourd’hui bénéficiaire ; l’Etat dit avoir tout fait pour assainir ses finances.

Le Ministre de la communication et des nouvelles technologies, Madame Mariam Diallo, déclare :

« Je peux vous assurer que la santé financière de la Sotelma n’est pas comme celle d’y il a deux ou 3 ans. La Sotelma est un bon produit à ce jour et qui vaut son prix. Il n’y a pas de candidat préétabli, tout le monde part sur le même pied d’égalité et sur les trois piliers qui seront jugés techniquement bon. Le repreneur devra maîtriser le plan social et être financièrement le mieux disant ».

L’Etat a pris du retard dans le processus: la privatisation, on en parlait déjà il y a plus de quatre ans. Pendant ce temps, le principal concurrent de la Sotelma, le français Orange a grignoté soixante dix pourcent des parts de marché.

Monsieur Cheik Maly du syndicat Synatel :

« Il n’est pas exclut que la Sotelma puisse remonter la pente, ( …) bien vrai qu’on a eu beaucoup de problèmes entre ex-Ikatel (Orange) et Sotelma-Malitel…».

La privatisation serait accompagnée d’un plan social. Sur les 1300 employés, près de la moitié pourrait quitter l’entreprise sans licenciement, selon l’Etat.

Youssouf Sangaré, secrétaire général du Syntel confirme :

« On ne peut pas connaître le nombre mais environ 500 à 600 personnes vont quitter l’entreprise sur les 1300 employés. Le volontariat est requit.»

Les plus âgées seront encouragées à partir en préretraite. Les candidats au départ seront indemnisés, affirme la ministre de la communication. Les syndicats parlent de 14 milliards de Fcfa mais l’état malien ne confirme pas cette somme.

Source : par Solenne Le Hen / RFI du 15 septembre 2008