Pour preuve, je vais démentir point par point les soi-disant revendications formulées par certains en leur nom.
Premier point, au titre des avancements, le problème à ce niveau ne se pose pas. Dans les rangs des officiers, chacun avance normalement selon son rendement et sa conduite comme tout autre officier de l’armée malienne.
Parmi les sous-officiers, à titre d’exemple, à peu près toutes nos demi-douzaines d’adjudants-chefs ont été exceptionnellement promus au grade de sous-lieutenant en 2005.
Deuxième point, au titre des responsabilités, chacun selon sa compétence et sa valeur intrinsèque occupe des postes de responsabilité allant jusqu’aux postes de conseillers techniques auprès de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef Suprême des Armées.
D’ailleurs, la première région militaire, qui couvre deux régions administratives, Gao et Kidal, est aujourd’hui commandée avec honneur par un officier « intégré ».
Troisième point, s’agissant des stages et formations, des pelotons spéciaux ont été organisés à l’intention des militaires du rang issus de l’intégration, des stages à l’extérieur du Mali et à tous les niveaux qui ont été effectués avec satisfaction.
Quatrième point, concernant le recrutement, pendant le recrutement dernier, à titre d’exemple, au niveau de la garde nationale, corps auquel j’appartiens, il y a eu 14 000 demandes enregistrées pour la ville de Bamako pour 1000 places à pourvoir sur l’ensemble du Mali. Cependant, chacune des régions du nord a bénéficié d’un quota supplémentaire, en plus de ceux ayant été recrutés avec l’ensemble.
Cinquième point, s’agissant des missions de la maintien de paix, plusieurs officiers, sous-officiers et militaires du rang ont bénéficié et continuent de bénéficier sans discrimination aucune de ces missions.
Par ailleurs, les revendications d’ordre politique du genre purement création de commune dans un Etat de droit comme le nôtre sont réservées aux hommes politiques et ne sauraient être militaires.
Enfin, j’ai appris, comme tous les autres sous le drapeau, qu’au sein de l’armée, les réclamations sont individuelles. Chacun est responsable de ses actes. L’appréciation appartenant aux chefs conformément aux règlements du service dans les armées. Ceci, pour préserver l’esprit de discipline, de cohésion et l’honneur de l’armée, creuset de l’unité nationale.
Le Commandant du Groupement régional de la garde nationale de Kidal, Annaji Ali Mohamed
28 février 2006.