Premier du Mali, respectivement au DEF de 1967 et au baccalauréat de 1970 (Lycée Askia Mohamed), le 1er Premier ministre du Mali démocratique ne cache plus ses ambitions pour briguer la magistrature suprême, malgré un silence qui, hélas sert d’abri au grand travail de conscientisation et de mobilisation, en cours, auprès des Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur. Pour de nombreux observateurs, Zou est bien dans son rôle de favori caché des joutes de 2012.
En mission actuellement vers l’Afrique de l’Est, Zoumana Sacko veille sur le Mali comme sa tasse de lait sur le feu. Ses stratégies de précampagne évoluent délicatement dans les sphères des grandes personnalités internationales comme auprès des populations Maliennes, à en croire les propos de l’un de ses vaillants lieutenants.
Inutile de rappeler ses mises au point récentes à l’occasion de la publication du rapport du CARI (Comité d’Appui aux Réformes Institutionnelles) présidé par Daba Diawara. Mais aussi, du gigantesque travail de sape mené par les acteurs de ses comités de soutien. Sa côte, aux dires de nombreuses sources, a pris de l’ascenseur auprès de la diaspora Malienne de presque tous les pays de l’Europe.
Pourtant, l’enfant de Nyamina, malgré bientôt ses 60 ans (Né en décembre 1950), avait longtemps entretenu le flou sur ses ambitions présidentielles.
S’agissait-il d’une crainte de ne pas se faire très tôt écraser par des loups ambitieux ?
Certainement non, car, pour celui qui connaît ce détenteur de Ph.D en économie du développement (avec la mention H.la plus haute distinction académique), concevra qu’il reste l’un des rares cadres Maliens à se tailler une place de choix dans le temple des «gens propres ».
Ancien conseiller spécial du Président Olusegun Obasanjo du Nigéria, l’expertise de Zou est sollicitée de nos jours par de nombreux organismes internationaux, au sujet des grands dossiers comme celui du pillage des ressources de la RDC.
Cela, pour dire que l’homme sur le plan international, bénéficie non seulement d’un appui considérable et surtout d’une protection de taille.
Au delà, celui que de nombreuses personnes accusaient de ne pas trop se livrer sur le plan social, a changé de veste, depuis son départ du poste de Secrétaire Exécutif de l’ACBF. Zorro de nos jours, à en croire de nombreux témoignages, est autant au parfum des nouvelles du pays qu’à l’écoute des préoccupations de ses concitoyens.
A un tel élan, il n’est exagéré de dire que Zou a fini de broder son boubou pour 2012.
Moustapha Diawara
Le Quotidien de Bamako du 20 Mai 2010.