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A deux ans des élections présidentielles de 2007, l’actuel président de la République du Mali, Amadou Toumani Touré, champion du consensus politique, tente tant bien que mal de contenir les ambitions d’une classe politique réduite à sa plus simple expression.

En effet, tout le monde affirme soutenir l’action gouvernementale et le président de la République Amadou Toumani Touré. Celui-ci vient d’initier un programme de rencontres séparées de l’ensemble des leaders de partis politiques, les hommes et les femmes du mouvement citoyen, fer de lance et premier soutien de sa candidature aux élections présidentielles du 28 avril 2002.

Ainsi, tour à tour il a rencontré le RPM, l’ADEMA, l’URD, le CNID, etc. Visiblement, Amadou Toumani Touré donne l’impression qu’il est en train de tester l’ensemble de la classe politique en vue d’un second mandat. Si le consensus perdure, ATT pourrait être plébiscité en 2007.

Mais puisque le président du Rassemblement pour le Mali, l’honorable Ibrahim Boubacar Kéïta à qui on prête des ambitions présidentielles n’a pas encore dit son dernier mot, mieux vaut être prudent. Comme pour imiter le président ATT, IBK à son tour a entamé une série de rencontres avec les partis les mieux implantés sur l’échiquier politique à la recherche d’alliés stratégiques en vue d’affronter le président sortant au cas où il envisagerait un deuxième mandat.

Ainsi, le mercredi 16 mars 2005, Ibrahim Boubacar Kéïta, à la tête d’une délégation a rencontré au siège de l’URD à N’golonina une partie du Comité exécuté du parti de la poignée de mains conduite par son président Younoussi Touré. Le parti du Tisserand, le RPM, selon nos sources rencontrerait l’ADEMA hier à son siège à Bamako-Coura. Avec l’URD, le RPM et l’ADEMA, IBK envisage-t-il la réunification de la grande famille ADEMA pour arriver au pouvoir?

LA QUESTION DU FINANCEMENT
Dans sa quête pour reconstituer la grande famille ADEMA, IBK risque être confronté à la problématique du financement. Qui finance actuellement l’Alliance pour la Démocratie au Mali ? Dans les coulisses des sources officieuses avancent que certains cadres joueraient un grand rôle dans ce processus. Ils constitueraient l’aille dure du parti ADEMA.

Dans ces conditions, IBK pourra difficilement contrôler l’ADEMA si l’on se réfère à l’adage qui dit « qui paie commande ».
Le président de la Convention Social-Démocrate (CDS) Mamadou Bakary Sangaré dit « Blaise » serait également un candidat potentiel aux élections présidentielles de 2007.

Au fur et à mesure qu’on s’approche de 2007, les candidats se dévoilent comme pour dire que qui veut aller loin ménage sa monture.

Daba Balla KEITA

23 Mars 2005