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La course au fauteuil présidentiel en 2012 s’avèrera très rude. A la différence des présidentielles précédentes (où l’Adéma seule les remporta en 1992 et 1997 et l’indépendant ATT en 2002 et en 2007) aucune formation politique ou candidat indépendant à lui seul ne serait en mesure de remporter le scrutin.

C’est fort de cette réalité que les partis politiques sont dans l’obligation de nouer des alliances pour accéder au pouvoir. C’est ainsi qu’il faudrait situer les rencontres entre les partis politiques dont les médias se sont fait l’écho, il y a deux semaines.

Parmi ces rencontres il y a celle qui a eu lieu entre l’Adéma/PASJ et le RPM. « L’Adéma/PASJ ne pourra pas conquérir le pouvoir sans le soutien du RPM tout comme le RPM ne pourra accéder à Koulouba sans le soutien de l’Adéma/PASJ », aurait dit le président de l’Adéma Dioncounda Traoré au président du Rassemblement pour le Mali (RPM), Ibrahim Boubacar Kéita, selon un confrère de la place.

Ces propos du président de l’Adéma dénotent toute la difficulté d’une formation politique à accéder seule à Koulouba. N’ayant pas présenté de candidat à la présidentielle de 2007, l’Adéma/PASJ ne peut savoir qu’elle est sa force réelle quand bien même elle est sortie première des élections législatives.

En effet, une élection du président de la République est bien différente de celle de députés. Pour l’élection présidentielle, il faudrait que le parti ait un candidat consensuel. De plus, ce candidat doit avoir du charismatique et être capable de drainer des foules en dehors du parti.

Pour l’heure, on ne voit aucun profil de ce genre émerger au sein de la Ruche. L’Abeille vu ce qu’elle laisse entrevoir, n’a encore fini de résoudre ses contradictions internes. Pis, la question de la candidature à l’élection présidentielle semble reléguée au second plan comme si l’on le craint comme la boîte de Pandore. Reste à savoir quelle sera l’appréciation du RPM.

Denis Koné

22 Avril 2010.