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C’est ce dimanche 10 août que votent les Maliens pour le second tour de l’élection présidentielle. Un vote qui concerne aussi des dizaines de milliers de réfugiés, au Burkina Faso au Niger et en Mauritanie. Le plus grand camp se trouve à Mbéra en Mauritanie, près de la ville de Bassikounou. Il accueille 70 000 réfugiés. Au premier tour, la participation n’y avait été que de 9%. Certains réfugiés n’étaient pas inscrits sur la liste électorale, d’autres n’avaient pas pu recevoir leur carte d’électeur Nina.

jpg_une-1999.jpgComme au premier tour, les réfugiés de Mbéra vont voter à Bassikounou, à une vingtaine de kilomètres du camp. Ceux qui ne peuvent pas se déplacer seuls seront pris en charge par la Fédération luthérienne mondiale, qui, grâce à des financements du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) assure les trajets toute la journée puis fournit un repas aux électeurs.

L’optimisme du consul

Pour ce deuxième tour, la liste électorale a pu être affichée dès vendredi à 2 kilomètres du camp, selon les autorités maliennes. Le consul malien Adama Niaré assure aussi avoir pu acheminer, samedi 10 août, plusieurs centaines de nouvelles cartes d’électeurs Nina, ce qui, selon lui, pourrait faire grimper la participation.

Mais rares sont ceux qui partagent son optimisme : aucune amélioration notable en terme d’organisation n’a pu être apportée dans les deux semaines entre les deux tours, confie un travailleur humanitaire. Beaucoup d’électeurs n’étaient pas inscrits le 28 juillet et ne le seront pas plus aujourd’hui, sans parler de ceux qui ne voient pas l’intérêt d’aller voter.

Rfi, le 11 Août 2013