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Le PM Jimmy le Flic était au cœur de la journée des enfants, la semaine dernière, une manière pour lui de signifier son amour envers la gent infantile, mais aussi, de se faire une image présidentialiste pour l’échéance 2012.

Reste à savoir si le candidat Modibo Sidibé briguera le suffrage des Maliens en tant qu’indépendant ou affilié à un parti politique. S’il souhaite aller seul à la conquête du Palais de Koulouba en 2012 ce sera tant mieux puis qu’il sera à l’école de son mentor, le Président ATT. Mais s’il souhaite se présenter sous les couleurs d’un parti ce sera peut être le PDES d’Ahmed Diane Séméga et ses ouailles.

jpg_modibo-bis.jpgPour cela, il doit agir vite en les approchant sinon il ne peut pas se permettre du soutien des amis politiques de ATT à la veille des échéances électorales de 2012. De sources sûres rapportent qu’il n’y a eu, jusqu’ici, aucun contact officiel entre le patron de la primature et les responsables du PDES. Alors au PM Jimmy le Flic de faire le choix dès maintenant.

Dioncounda ferme la porte Adema à Modibo

Le patron de la ruche connu pour ses déclarations spectaculaires n’a pas mâché ses mots lors de sa récente confépresse en affirmant que le PM Jimmy le Flic n’est pas militant de son parti. Il a ajouté aussi que le candidat de l’Adema à la présidentielle 2012 sera un homme du sérail. Ce qui, du coup, ferme la porte à l’actuel locataire de la Maison du peuple qui pourrait être tenté de lorgner les Ministres Adema de son gofernement pour obtenir le soutien de l’Adema/PASJ à sa candidature pour l’élection présidentielle de 2012, comme ce fut le cas avec le candidat ATT en 2007.

La déclaration de Dioncounda Traoré ne manquera pas de faire tâche d’huile en 2011 au moment du choix de la personne qui défendra les couleurs du parti de la ruche à l’élection présidentielle. Reste à savoir si la tendance proche de Modibo parviendra à résister au Président Dioncounda connu pour son efficacité dans les batailles de coulisses au sein de la ruche.

Modibo peut-il espérer sur ATT ?

Difficile de répondre dans la mesure où personne ne sait ce qui va se passer dans les semaines, voire les mois à venir. Sa Majesté Zounzani 1er a soutenu qu’il ne briguera pas un troisième mandat, mais il n’a pas prouvé qu’il est en mesure de résister aux incessantes sollicitations de ses proches et partisans qui ont goûté les délices du pouvoir et qui ne sont pas prêts à le lâcher pour une quelconque retraite politique. Tant que ce flou persistera, le PM Jimmy le flic ne pourra être sûr à cent pour cent d’un soutien éventuel de son patron à la présidentielle 2012.

M MAIGA

Le Scorpion du 25 Novembre 2010.

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Candidature à la présidentielle 2012 : Modibo Sidibé bientôt membre d’un organe de l’Adema en Commune III

C’est cet homme discret et travailleur, presque effacé, qui se trouve, aujourd’hui, au cœur des débats en cours au sein de l’Adema-PASJ, le premier parti politique du pays, en termes d’élus et d’implantation sur le territoire national, comme candidat potentiel de la Ruche à la présidentielle de 2012. Même si lui-même reste silencieux sur la question, il est à supposer que cette polémique concernant son appartenance ou non au parti de l’abeille est en train de le servir.

Comme si ses éventuels concurrents avaient déjà commencé à travailler pour lui. En tout cas, ses partisans au sein de la Ruche ne sont pas prêts à baisser les armes. Ils envisagent maintenant d’intégrer Modibo Sidibé dans une structure de base du parti afin de lui permettre de se présenter à l’investiture de l’Adema prévue en mai 2011.

On ne sait pourquoi, mais beaucoup de nos compatriotes pensent, à tort ou à raison, que Modibo Sidibé est le dauphin d’ATT. La sortie médiatique de la direction de l’Adema, le 13 novembre dernier, à la faveur d’une conférence de presse animée par son président, Pr. Dioncounda Traoré, est venue en rajouter aux interrogations que le commun des mortels ne cesse de se poser sur le futur dauphin du président de la République.

En effet, comme le disait l’ancien président Alpha Oumar Konaré, le plus grand stratège politique que le Mali ait connu, si  » je dis le nom de mon dauphin maintenant on va le canarder « . C’est donc cette omerta sur le nom dauphin que le président ATT est en train, lui aussi, de cultiver en sa qualité d’expert en arts militaires. Mais comme les observateurs avertis, de même que les populations, ont hâte de connaître, même si c’est seulement en portrait-robot, le nom du probable successeur d’ATT au Palais de Koulouba, les simples faits et gestes du président de la République sont désormais passés au peigne fin.

Raison pour laquelle aucun ministre ne souhaite maintenant rater une manifestation présidée par le président de la République. Surtout en cette période de fortes rumeurs de remaniement ministériel. De même que le Premier ministre, lui-même, fait de plus en plus l’objet de respect de la part de ses ministres parmi lesquels certains se comportaient, il y a peu, en Premier ministre bis. Donné comme partant, il y a de cela presqu’un an, Modibo Sidibé demeure toujours en place comme si le président de la République tenait à lui dans la perspective de la présidentielle de 2012. Comment le remercier alors qu’on est encore loin du départ de la course à la présidentielle ?

C’est assurément cette équation qui taraude l’esprit du président ATT qui, comme tout bon jockey, veut garder son poulain hors de porter des adversaires qui peuvent se révéler redoutables voire maléfiques. C’est vrai que le Premier ministre Modibo Sidibé a aussi de la baraka sinon la crise des syndicats enseignants allait l’emporter, comme le ferait un ouragan, et cela n’eût été l’intervention directe du président de la République dans la résolution de cette crise. Il y a également le projet  » Initiative riz  » qui, en son temps, a fait couler beaucoup de salive et d’encre.

Sur ces deux tableaux, le temps avait fini par reconnaître les efforts déployés par le Premier ministre et son gouvernement dans la résolution tant de la crise scolaire que des difficultés d’approvisionnement des populations en denrées de première nécessité.

Et, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le front social s’est apaisé comme si quelqu’un avait ensorcelé les bouillants syndicalistes devenus presque des clandos tant ils sont devenus muets sur le contenu, de plus en plus maigre, du panier de la ménagère. Alors qu’en général, c’est durant ces périodes préélectorales que le front social bouillonne et se surchauffe dans la mesure où le politique est prêt à toute sorte de compromis en ce moment.

Est-ce les festivités du Cinquantenaire qui ont été un facteur pacifiant sur le terrain social ? Certainement. Même les leaders des partis politiques qui se disent de l’opposition, que sont le RPM, SADI et le PARENA, sont devenus comme des monnaies rares qu’on ne rencontre que très peu dans la circulation.

Et même là, ceux-ci sont derrière des vitres teintées de grosses cylindrées qui, forcément, les éloignent quelque peu des préoccupations du citoyen lambda. Dans notre pays, on a l’impression comme si majorité et opposition avaient signé un pacte de non agression. A quelles fins et sur le dos de qui ?

C’est dans cette situation de calme plat, où le président de la République a beaucoup plus de soucis à se faire avec sa propre majorité hétéroclite qu’avec son opposition devenue aphone, que des barons de la Ruche préparent la guerre en vue du retour de l’Adema au pouvoir avec, s’il le faut, Modibo Sidibé. Qui est un non militant de l’Adema mais qui pourrait, aux dires de ses partisans, le devenir dès les prochains renouvellements des structures de base du parti, prévus avant la fin de l’année.

En effet, le maire du District, Adama Sangaré, secrétaire général de la section Adema de la commune III, qui serait un partisan fieffé du Premier ministre Modibo Sidibé, pourrait bien préparer le terrain pour le frère cadet de feu Mandé Sidibé, ancien Premier ministre, et ancien membre de la section Adema de ladite commune. Ainsi, Modibo Sidibé aura un piédestal pour monter sur le ring et croiser le fer avec Dioncounda Traoré dont la candidature ne fait plus l’ombre d’aucun doute.

On se rappelle qu’à la conférence de presse de Dioncounda Traoré, à la Maison de la presse, des dizaines de militants de la commune III étaient habillés en T-shirts portant le slogan :  » La commune III a son candidat ». Sans être un expert en graphologie, tout le monde a compris ce message dans ce sens :  » Modibo Sidibé est le candidat de la commune III « .

Peut-être même celui de l’Adema-PASJ tout entier si, toutefois, ses partisans arrivaient à damer le pion à Dioncounda Traoré. Cette guerre en perspective, entre le militant historique et le militant coopté, sera certainement très serrée, de longue haleine et fratricide. Car l’unité et la cohésion au sein de la Ruche seront fortement entamées. C’est donc prématuré de vouloir couper court aux rumeurs de préparatifs de guerre au sein de la Ruche. Cela afin d’éviter d’être démenti dans un avenir pas si lointain.

Mamadou FOFANA

L’Indépendant du 25 Novembre 2010.

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Focus : Le discret « appel » de Dioncounda à Modibo

Pour Nicolas Machiavel, la politique peut être considérée comme un art sournois dans lequel l’hypocrisie fait souvent irruption. Ainsi, les hommes politiques disent ce qu’ils ne font pas ou ne peuvent faire et ils font très souvent le contraire de ce qu’ils disent. C’est pourquoi Machiavel concède que l’on fasse honneur au prince en le trompant. Quid des militants de nos formations politiques ? Ne peut-on pas leur faire plaisir par une opération de séduction?

La sortie médiatique (conférence de presse à la Maison de la Presse) du premier responsable de la première force politique malienne, le samedi 13 novembre 2010, avait certainement pour objectif d’apaiser les nombreux militants de ce parti. A en croire le Pr. Dioncounda Traoré, pour la présidentielle de 2012, le parti a opté pour une candidature interne au parti. La conférence s’était focalisée autour de la position du Premier ministre Modibo Sidibé par rapport au parti. Un retentissant  » Modibo Sidibé n’est pas militant de l’ADEMA…  » avait sonné très fort dans la salle.

Or, il est établi que la candidature du parti à la présidentielle de 2012 sera retenue par le Comité exécutif, le 26 mars 2011, à la suite d’une sélection pilotée par une  » sous-commission candidature  » présidée par le1er vice-président Iba N’Diaye. Ainsi, entre les lignes, le Pr. Dioncounda Traoré annonçait que le Premier ministre Modibo Sidibé avait tout le temps nécessaire pour prendre la carte d’adhésion au parti de l’abeille. En devenant ainsi militant, l’actuel Premier ministre à qui plus d’un Malien prête des intentions cachées de vouloir succéder à ATT, pourra étaler ses ambitions légitimes.

Par ailleurs, on susurre que des critères comme avoir été membre du Gouvernement, avoir dirigé une institution de la République, avoir contribué aux dépenses exceptionnelles du PASJ, etc, ne plaident pas en faveur du président du parti si Modibo Sidibé, « néo-militant » ADEMA, désirait en être le porte-étendard en 2012. Pour une puissante dame du Comité exécutif du parti,  » même si le PM n’est pas militant ADEMA, il a beaucoup aidé le parti dont il est très proche. Quitte à lui de régulariser sa situation s’il a quelque chose à proposer au peuple ».

Pour certains observateurs proches de l’Adema, Dioncounda Traoré préside la 3 ème institution du pays, l’Assemblée nationale, alors que le Premier ministre dirige la deuxième institution, le Gouvernement. A ce titre, Modibo Sidibé l’emportera dans une compétition à l’interne pour désigner le porte-drapeau du parti à la présidentielle de 2012. Cette réalité n’est point ignorée par le Pr Traoré. En déclarant toutefois qu’il peut être un excellent candidat pour le parti (comme peuvent l’être d’autres cadres), le président du PASJ prépare les consciences à accepter le verdict du 26 mars 2011. Un verdict qui peut ne pas être en sa faveur.

Surtout que le Chef du Gouvernement semble disposer d’un soutien tacite du véritable « faiseur de roi « , le président de la République, Amadou Toumani Touré. De là à dire que Dioncounda avait lancé un « appel discret » à Modibo aux yeux des militants et cadres du parti, il n’y a qu’un petit pas vite franchi. Les militants et autres cadres du PASJ qui tiennent, comme à la prunelle de leurs yeux, à ce principe de candidature interne, comprendront finalement que les circonstances ont changé et qu’il fallait diviser la poire en deux.

Bruno D SEGBEDJI

Indépendant du 250 Novembre 2010.