Choguel Maïga a l’ouverture du 3e congres du MPR « Notre soutien à ATT est dicté à la fois par le réalisme et l’éthique dans la politique »
L’examen de la situation interne du parti, ainsi que les évolutions intervenues sur la scène politique nationale et internationale consignées dans le rapport d’activités du Bureau exécutif central (BEC), la relecture des statuts et règlement intérieur du parti et le renouvellement de ses organes de direction, étaient les principaux points inscrits à l’ordre du jour de ce 3e congrès ordinaire du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR). Ce congrès, qui a mis en place un nouveau bureau de 84 membres dirigé par Choguel Kokala Maïga, a entériné le soutien du parti au président ATT à la présidentielle de 2007.
C’est dans un Pavillon des sports du Stade Omnisports Modibo Kéïta paré aux couleurs du MPR que se sont déroulés les travaux de cette rencontre statutaire du parti dont l’ouverture a mobilisé des milliers de militants et sympathisants et des responsables d’une’ quinzaine de formations politiques. Même scénario lors de la clôture qui a eu lieu au Centre international de conférences. Pendant deux jours (les 23 et 24 décembre) les délégués, venus des différentes sections, ont débattu les points inscrits à l’ordre du jour.
Ce 3e congrès, qui se situe à un tournant crucial du parcours du parti, héritier de l’UDPM, l’ex-parti au pouvoir, était placé sous le signe de l’unité d’action pour l’élargissement de sa base et la consolidation des acquis.Ce qui se situait dans la ligne de mire des conclusions du Conseil national de janvier 2005. Ce Conseil avait fait le point sur le changement de statut du parti, passé de parti d’opposition en parti au pouvoir dans le cadre du consensus prôné par ATT.
Pour le président du parti du tigre, Choguel Maïga, si des voix s’élèvent aujourd’hui pour stigmatiser cette gestion consensuelle, il ne faut pas oublier qu’elle a été imposée à la classe politique. « A l’heure du bilan, il apparaît, de façon manifeste, que les nombreuses réalisations dont le pouvoir peut s’enorgueillir auraient pu être hypothéquées dans un environnement d’exclusion d’où seraient absentes la paix et la sérénité« , a-t-il déclaré. Il entendait prouver prouver ainsi le bien-fondé du consensus politique.
Né dans l’opposition où il a acquis ses titres de noblesse, connu des moments de douleurs et des heures de gloire, le MPR, a déclaré son président, ne souhaite pas mourir dans l’opposition parce que la vocation d’un parti c’est la conquête et l’exercice du pouvoir. Et aujourd’hui, l’objectif est de consolider sa position afin de mieux faire valoir l’idéal et la vision pour le développement du pays.
Le congrès des « héritiers du régime de Moussa Traoré« , a entériné le soutien à la candidature d’ ATT comme décidé lors de la session extraordinaire du BEC du 14 mars 2006. Choguel de justifier « ce choix majeur » du parti par « la sagesse, le réalisme, la clairvoyance dans la démarche politique tout autant que par l’éthique« . Au congrès d’ajouter que ce choix doit permettre à ATT de poursuivre l’oeuvre de reconciliation et d’édification nationale.
L’une des manifestations de cette fidélité à ATT a été l’adhésion du parti à l’ADP avec 13 autres formations politiques acquises à la cause du Général-Président. « L’avenir, inch’Allah, appartient à celui qui sait attendre« , a-t-il lancé avant d’ajouter que « les ambitions déchaînées menacent de détruire l’édifice du consensus« .
Cependant, pour l’année électorale 2007, il a laissé entendre que « d’aucuns prédisent le chaos. Des signes annoncent le temps des incertitudes. Le feu couve sous la cendre. Peut-être le calme avant la tempête ? En effet, depuis un certain temps des publications aussi scabreuses que séditieuses, qui n’honorent pas la classe politique, infestent notre pays« .
Si le premier des tigres, juge le bilan d’ATT positif à travers les multiples réalisations, il s’est empressé d’ajouter : « nous reconnaissons tous, le président de la République en tête, que le chemin du développement est encore long« .
Le nouveau président élu s’est engagé, avec son équipe, à «la consolidation de la position du parti dans la gestion des affaires publiques». Les anciens dignitaires de l’UDPM, à travers leur porte-parole, Issiaka Sangaré, ont exprimé leur soutien à la politique du MPR qui tend à la réconciliation pour l’édification d’un Mali prospère et fort. / Youssouf CAMARA
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2e conférence nationale du BDIA-FASO JIGI : Pour la réélection d’ATT en 2007
La deuxième Conférence nationale du Bloc pour la démocratie et l’intégration africaine – Faso Jigi (BDIA – Faso Jigi) s’est tenue, sous la présidence de Souleymane Makamba Doumbia, samedi 23 décembre dernier à l’hôtel « Les colonnes » sis à Hamdallaye ACI 2000. En plus de la résolution générale, deux autres ont été prises: la ferme volonté de faire renaître le parti du tracteur, le soutien au président Amadou Toumani Touré à la présidentielle de 2007 et la volonté de lui assurer une majorité parlementaire pour soutenir ses actions à l’issue des législatives de la même année.
En dehors de la résolution de politique générale qui se résume au respect des textes du BDIA et aux remerciements adressés aux délégués à cette deuxième conférence nationale, les deux autres résolutions concernent les élections de l’année prochaine.
La première portant sur la présidentielle est constituée de trois considérants et de leurs corollaires – les résolutions proprement dites. Ces attendus tiennent essentiellement au soutien à ATT en 2007 étant donné son combat « pour améliorer la cohésion nationale et améliorer le niveau de vie des populations« .
Vu ces motifs, le BDIA « réaffirme le soutien du parti au président Amadou Toumani Touré; l’invite à se porter candidat pour un deuxième mandat ; entérine la décision du Bureau exécutif national concernant l’adhésion du parti à l’Alliance pour la démocratie et le progrès ; invite toutes les militantes et tous les militants du BDIA-Faso Jigi à se mobiliser pour assurer une bril-lante réélection du président Amadou Toumani Touré« .
La deuxième résolution se résume à l’histoire du BDIA, 2e force politique du Mali après les élections de 1992, au programme « cohérent, pertinent et porteur d’espoir » du parti, à l’engagement de celui-ci aux côtés de 13 autres pour former l’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) afin d’assurer la réélection d’ATT à la présidentielle prochaine tout en lui assurant une majorité à l’Assemblée nationale et de soutenir ses actions, de même qu’à la volonté de participer à cette majorité « à hauteur de souhait« .
Ce sont tous ces mobiles qui font que le BDIA, fondé par Tiéoulé Mamadou Konaté, « invite la Direction nationale du parti à prendre toutes les initiatives légales et en conformité avec les textes… pour assurer au parti une représentation nationale conforme à son histoire, à ses ambitions et à sa véritable audience ; autorise la Direction nationale… à nouer toutes les alliances possibles… ; invite toutes les militantes et tous les militants du BDIA-Faso Jigi à se mobiliser afin que les élections législatives de 2007 marquent la véritable renaissance du parti« .
A l’ouverture des travaux dans la matinée, le président du BDIA, Souleymane Makamba Doumbia, a rappelé la conjoncture dans laquelle se tient la Conférence nationale: celle de la scission d’une partie des responsables de la formation en décembre 2005. « En dépit de toutes les turpitudes, notre parti, fidèle à sa ligne, n’a jamais rompu avec la réflexion afin de mieux analyser le contexte politique pour avoir un positionnement conforme à ses convictions et ses objectifs« , a souligné Souleymane Makamba Doumbia. A la clôture de la Conférence nationale, il a présenté ses meilleurs vœux à tous pour l’année 2007 et exprimé sa satisfaction suite aux résolutions prises.
A noter que les représentants de plusieurs formations politiques étaient présents. Dont Mountaga Tall, du CNID et Mohammédoun Dicko de l’ADEMA.
Zoubeirou MAIGA
26 dec 2007