Après la proclamation par la Cour constitutionnelle de la liste définitive des députés devant siéger à Bagadaji, place de la République, les regards sont à présent tournés vers la formation du nouveau bureau ainsi que les lois que l’auguste Assemblée aura à prendre pour le bien-être de la population et le développement du pays.
C’est le 3 septembre prochain que les nouveaux députés sont invités à prendre service. Comme nous le disions dans notre édition de lundi, ce 3 septembre les honorables devront procéder à l’élection d’un nouveau président de l’Assemblée nationale, à la formation des groupes parlementaires et des commissions de travail et à l’élaboration de leur règlement intérieur etc.
L’enjeu principal de la rentrée parlementaire du 3 septembre 2007 est sans doute l’élection du président de l’Assemblée nationale. Et la course au perchoir ne va pas être une simple question de formalité ou une promenade de santé pour les éventuels candidats parce qu’aucun parti politique n’a obtenu la majorité absolue ou écrasante des députés pour espérer que son candidat remporte le scrutin haut la main.
A cet égard, la compétition sera certainement rude d’autant que contrairement à 2002 où IBK et Me Tapo étaient les principaux prétendants, cette année, en plus des noms de ces deux personnalités, ceux de Dioncouda Traoré, président de l’Adéma/PASJ, de Younoussi Touré, président de l’URD, de Me Moutaga Tall, président du Cnid, circulent dans les coulisses.
Mais il est presque certain que le nouveau président de l’AN sera issu des rangs de l’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), la mouvance présidentielle. Ce regroupement de partis politiques totalise à lui seul 113 députés sur les 147 contre 15 pour le Front pour la démocratie et la République (FDR).
Il est vrai que le président du RPM a su diriger l’AN d’une main experte en redonnant à l’institution ses lettres de noblesse. De l’avis de plusieurs observateurs, IBK a été au-dessus de la mêlée. Mais, à moins d’une “indiscipline” électorale de la part des députés de l’ADP, aucune candidature du FDR, de Sadi, des indépendants ne peut donc l’emporter.
Toutefois, rien n’est encore joué. En effet, “le président de l’Assemblée nationale est élu, selon le règlement intérieur de l’AN, au premier tour au scrutin secret à la majorité absolue des députés élus. A défaut d’une majorité au 1er tour, il est organisé un second tour entre les deux candidats ayant obtenu le plus grand nombre des voix”.
A l’exception du président du bureau (également président de l’Assemblée nationale) qui est élu pour toute la durée de la législature, c’est-à-dire 5 ans, le mandat des autres membres est chaque année renouvelé, à la séance d’ouverture de la 1re session ordinaire. Ce renouvellement, selon toujours le règlement intérieur, devra tenir compte de la configuration de l’Assemblée nationale, autrement dit des principales forces.
Au-delà des querelles intestines qui marqueront ces différentes élections, ce sont les lois que l’AN va prendre en vue d’améliorer les conditions socio économiques des populations qui intéressent le plus les citoyens. Et sur ce plan, les députés ont vraiment du pain sur la planche parce qu’ils ne devront pas laisser l’initiative des projets de lois au seul bon vouloir du gouvernement, mais en initiant eux aussi des propositions de loi.
Le bureau de l’Assemblée nationale comprend un président, 8 vice-présidents, deux questeurs, 8 secrétaires parlementaires et 11 commissions de travail.
Denis Koné
Les Commissions de travail de l’A.N
1. Commission des TP, de l’habitat et des transports
2. Commission de l’éducation, de la culture et de la communication
3. Commission de la santé, des affaires sociales et de la solidarité
4. Commission défense nationale, sécurité et protection civile
5. Commission énergie-industries-mines et technologies
6. Commission des finances, de l’économie et du plan,
7. Commission lois constitutionnelles-législation-justice-institutions de la République
8. Commission de l’administration territoriale et de la décentralisation,
9. Commission affaires étrangères, Maliens de l’extérieur et intégration africaine
10. Commission développement rural et environnement,
11. Commission travail, emploi, promotion femme, jeunesse et sports.
14 août 2007.