Au stade du 26 mars ce dimanche le monde du football malien sera dans une grande ébullition. Ce sera à l’occasion du conseil extraordinaire de la Femafoot qui analysera la situation du football malien.
Un ordre qui discuterait à la fois de la situation catastrophique des clubs nationaux, de l’élimination des Aigles du Mali en coupes d’Afrique et du mondial 2006 de l’affaire des droits télévisuels, de l’affaire Malal N’diaye et bien d’autres.
La situation du football malien est telle qu’on se demande si une journée peut suffire pour l’analyser. Néanmoins les faits sont clairs. Des fautes ont été commises, des responsables sont connus, des sanctions doivent tomber. Et de façon démocratique, olympique.
Entendu que l’esprit olympique veut qu’un mandat de bureau ne soit jamais écourté.
Mais, s’il est vrai que les tares sont déjà identifiées, il va s’en dire que les délégués venant des neuf ligues du pays et des quatorze clubs de première division, devraient faire une purge conséquente.
Le président Tidiani Niambélé sera donc le grand perdant. C’est en réalité lui qui est le principal responsable des déboires du football malien. Il est reconnu d’une gestion cavalière qu’il a fait perdre au football malien bien de repères.
Il aurait été mieux inspiré de gérer avec l’ensemble de son bureau. Malheureusement à chaque fois son cercle de décision se ramenait presque à lui seul.
En témoigne l’affaire des droits télévisuels ou l’affaire Malal N’diaye. Même ses vice-présidents, ne comptaient pas dans son cercle de gestion. Si bien que des membres de compétence reconnue n’ont pu s’exprimer.
C’est cette pratique qui devra être sanctionnée à l’occasion.
Tenant compte de l’esprit olympique, on comprendrait alors que le vice président assure la transition. En effet selon l’article 21 le bureau ne peut être dissout que lorsque le conseil dégage une majorité qualifiée (2/3) défavorable.
A ce jour les choses sont claires, la tendance anti Niambélé ne semble pas pouvoir dégager cette majorité. Si d’aventure, l’intransigeance du président Niambélé le poussait à vouloir se maintenir coûte que coûte, nulle doute qu’il serait emporté par une écrasante majorité.
Les choses semblent ainsi se dégager en faveur d’une douce transition. Les tenants de ce consensus ont conscience des dangers d’une casse systématique. Le succès du conseil extraordinaire serait ainsi
garantit.
Le football malien serait remis en selle.
Souleymane Diallo
24 juin 2005