Pour le compte de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) chargée de la supervision et du suivi des élections, le 5e vice-président du bureau de cette structure, Me Moussa Goïta a déclaré que depuis fin décembre 2006, tous les démembrements de la CENI ont été mis en place. Aujourd’hui, dira-t-il, la CENI compte 4 649 membres dont 4 518 membres au niveau du District de Bamako, des cercles et communes et 118 membres au niveau des ambassades et consulats.
Au moment des élections, ajouta-t-il, la CENI va recruter, encadrer et former près de 19 000 délégués soit un délégué par bureau de vote.
Me Moussa Goïta a précisé que sa structure a participé à la préparation et à la gestion du fichier électoral. Pour ce qui est de la confection, de l’impression et de la distribution des cartes d’électeur, la CENI a été associée à toutes les étapes, selon lui.
« La CENI veillera à la situation des cartes d’électeur et nous n’allons jamais laisser passer un dérapage quelconque« , a-t-il rassuré. Me Goïta ajoute : « la CENI ne se laissera jamais influencer par qui que ce soit et contre qui que ce soit. Nous sommes très jaloux de notre indépendance. A partir de notre installation, nous restons jaloux de notre impartialité« .
En cas de contestation, la CENI est là car les documents de la CENI sont des pièces à conviction, souligna-t-il.
Enfin, dira Me Moussa Goïta : « si la CENI se rend compte que les résultats qui vont être publiés ne reflètent pas ceux sortis des urnes, la CENI a un devoir de vérité envers le peuple malien« .
Pour le représentant de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, Boubacar Sow, le directeur national de l’Intérieur, dira que depuis près d’un an son service s’attelle à la préparation et à l’organisation de ces élections parce qu’il y va de la stabilité politique de notre pays. Selon lui, les élections sont importantes dans une démocratie et là où elles échouent, toute la vie nationale s’arrête.
Le ministère de l’Administration territoriale, selon Boubacar Sow, a élaboré un calendrier électoral et un chronogramme électoral qui a identifié 160 mesures à prendre avant les élections. Selon lui, une évaluation du contour financier en terme d’élection a aussi été faite.
L’Administration territoriale a dans sa tâche établie les grandes étapes de la préparation.
La première étape est la convocation du collège électoral : il s’agit de la détermination officielle des jours d’élection par le gouvernement, c’est-à-dire la précision de la date d’exécution d’un scrutin.
Tout le reste de ce processus électoral découle de cette date.
Il y a ensuite l’enregistrement des candidatures ; la détermination du nombre de bureaux de vote qui constitue une opération importante ; la production des cartes d’électeur ; l’organisation des campagnes électorales ; la mise en place du matériel et document c’est-à-dire les urnes, les isoloirs, les tampons, les imprimés et le recrutement des agents électoraux.
Tous ces matériels et documents doivent être mis en place trois jours avant le scrutin ; la formation des autorités administratives et des agents électoraux ; la proclamation des résultats -provisoires par le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales et enfin la contestation des résultats des élections devant la Cour Constitutionnelle. Interrogé sur un éventuel manque d’assesseurs dans certaines localités, Boubacar Sow reconnaîtra qu’il manquait effectivement 20 000 agents électoraux. Mais aujourd’hui, dira-t-il, dans la plupart des cercles, le déficit est résorbé.
L’Administration, pour résoudre ce problème épineux, a fait appel aux retraités, aux agents de l’Etat, aux Ongs et aux scolaires. Quant au taux de participation, Boubacar Sow pense que c’est un problème complexe. Il n’y a pas de solution miracle, dira-t-il. Des actions sont entreprises avec une intense campagne de sensibilisation.
S’adressant aux journalistes, il dira que la presse doit donner l’information saine et dépassionner le débat au cours des élections. Parlant de la neutralité de l’administration, il a déclaré que ce problème revient de façon sporadique.
« Certains administrateurs (gouverneurs, préfets et sous-préfets) sur le terrain ne nous servent pas. C’est une illusion de croire qu’il faut ramper pour le pouvoir en place pour se maintenir à son poste, vous desservez l’Etat« , ajouta-t-il.
« Ceux qui utilisent ces voies détournées pour se faire une carrière se font des illusions. Une administration doit être neutre et éviter de tomber dans l’irrégularité » conseilla le Directeur national de l’Intérieur.
Au niveau de l’Administration territoriale, ajouta Boubacar Sow, il reste à faire les imprimés électoraux et à chercher les documents et matériels.
A la direction générale des élections, les nouvelles cartes d’électeurs en provenance de Paris ont été réceptionnées avant hier et convoyées en lieu sûr. Il reste maintenant à mettre la dernière main sur le fichier électoral et à personnaliser les cartes. Ce sont en effet des cartes d’électeur vierges qui ont été réceptionnées. Elles sont au nombre de 7 200 000 et le jour où le nombre d’électeurs sera connu, la DGE se propose de détruire le reste.
Birama Fall
28 fev 2007.