Après la rencontre avec les représentants des partis politiques, le 19 août dernier, c’était le tour, hier, de la société civile (Cafo, AMDH, Sam, Ordre des avocats, confessions religieuses et Cri-2002…) d’être informée des innovations introduites dans la nouvelle loi électorale.
La mise en place prochaine de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a été également abordée. La rencontre, qui s’est déroulée dans les locaux du MATCL, était présidée par Mamadou Seydou Traoré, secrétaire général du ministère, entouré des membres du cabinet.
M. Traoré a informé des changements intervenus par rapport à l’ancienne loi électorale. Selon lui, si autrefois la caution pour se présenter à la présidentielle était de 5 millions de F CFA, la nouvelle loi exige le paiement de 10 millions de F CFA remboursable de moitié si le candidat obtient 5 % du suffrage des électeurs.
De plus, le candidat devra être parrainé par dix députés ou à défaut par cinq élus communaux dans chacune des régions plus le district de Bamako.
Assurances
Une autre innovation majeure : c’est la Céni qui doit être installée avant le 1er octobre, début de la révision des listes électorales. Le nombre d’électeurs par bureau de vote a été ramené à 500 au lieu de 700.
Les nouvelles dispositions prévoient également une poursuite judiciaire des présidents de bureaux de vote qui refuseraient de signer les procès-verbaux au soir des scrutins.
En cas de perte du procès-verbal, a informé M. Traoré, la feuille du délégué de la Céni pourrait faire foi. Le délai de révision annuelle des listes électorales qui était de 4 mois est ramené à 3.
Des participants à la rencontre ont émis des inquiétudes quant aux choix des personnes devant les représenter dans les Céni locales. Sur ce sujet, le Ségal a affirmé que l’administration n’a aucun intérêt être partisane.
La secrétaire exécutive de la Cafo, Mme Touré Oumou Traoré, a insisté sur la large diffusion du contenu de la loi. « Que l’information soit perçue par un plus grand nombre de maliens », a-t-elle souhaité.
En réponse, le M. Traoré dira que les préoccupations de la Cafo sont déjà prises en compte par le département. « Dès que la loi sera promulguée, plusieurs rencontres seront organisées pour éclairer la lanterne des citoyens par rapport au contenu des nouvelles dispositions du code électoral », a-t-il assuré.
Amadou Sidibé
22 août 2006.