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C’est Lamine Tiékoura Coulibaly, journaliste à l’ORTM qui a enlevé le premier prix, suivi de son collègue Chaka Konaté. Le troisième prix est revenu à Daba Balla Kéïta de Nouvel Horizon.

L’Hôtel Sofitel Amitié a abrité la nuit du vendredi 29 juillet à la cérémonie de la nuit de la Communication consacrée à la proclamation des résultats du concours du meilleur journaliste du Mali intitulé « Prix de l’Excellence en journalisme ».

Tous les journalistes de la presse écrite et orale, toutes catégories confondues, s’étaient donnés rendez-vous à cette grande fête de la presse malienne.

La cérémonie était placée sous la présidence du ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, Gaoussou Drabo qui était, pour la circonstance, accompagné de celui de la Promotion des Investissements et des Petites et Moyennes Entreprises, Ousmane Thiam, porte-parole du gouvernement.

Première du genre au Mali, la nuit de la Communication a été célébré en présence et avec la participation des professionnels des médias privés et publics ainsi que de nombreux invités de marque.

Adja Soumano, Nampé Sadio et Miss Mawaha Malaïka sont ces trois artistes talentueux qui étaient invités pour agrémenter l’événement. Adja Soumano, lauréate de Tamani d’Or 2004, après avoir passé quelques mois en France, a saisi l’occasion pour montrer tout son savoir-faire à l’assistance.

Elle a fait une prestation remarquable même si la sonorisation n’était pas à hauteur de souhait.
Le Président de l’Union Nationale des Journalistes du Mali (UNAJOM) et de l’Union des Journalistes de l’Afrique de l’Ouest (UJAO), notre confrère Ibrahim Famakan Coulibaly a souligné dans son allocution que « l’excellence sera désormais cultivée dans nos différentes rédactions, et elle sera la règle d’or des hommes et des femmes qui ont la charge d’animer les émissions dans nos radios, télévisions et qui écrivent dans nos journaux« .

Lamine Coulibaly et feu Oumar Touré oubliés

Le ministre Gaoussou Drabo pense que « célébrer l’Excellence en journalisme constitue pour les hommes du métier une quasi obligation. Cet acte nous permet non seulement de distinguer les plus méritants des nôtres, mais aussi de nous interroger sur notre métier, sur la meilleure façon de l’exercer et sur le devenir que nous voulons lui donner« .

Deux temps forts ont marqué l’événement. Il s’agit, dans un premier temps, de la remise des diplômes de reconnaissance aux journalistes absents par la volonté de Dieu, et ceux, aujourd’hui présents, qui se sont illustrés dans le respect des règles d’éthiques et de déontologie, par leur courage, en conférant à la presse malienne, ses lettres de noblesse par un traitement juste et équitable de l’information.

Parmi ces journalistes, on peut citer, entre autres, El Hadj Saouti Haïdara, Directeur de Publication de L’Indépendant et de Bamako-Hebdo, Issa Doumbia de la Cellule de Communication de la Présidence, Mamadou Kaba, ex-président du CSC, Djibril M’Bodje, Massiré Yattassaye, Fatim Sidibé, Mme Maïga Fatoumata Maïga, Sambi Touré (Directeur de Publication de Info-Matin), Yaya Sidibé (Rédacteur en Chef de l’Indépendant).

Parmi ceux qui sont disparus, il y a Thierno Ahmed Thiam, Demba Coulibaly, Aboubacar Saliph Diarra, Abdoulaye Barry, Enda Coulibaly, Bela Sow etc.

Il faut reconnaître que certains journalistes ont été oubliés alors qu’ils ont beaucoup fait pour la presse malienne. Il s’agit de Lamine Coulibaly et de feu Oumar Touré, ancien directeur de Radio Mali et membre du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) au moment de son décès.

C’est aux environs de 23 heures 05 que le porte-parole des membres du jury, Belco Tamboura est entré en scène pour évoquer les conditions dans lesquelles le jury a travaillé, les critères de sélection avant de procéder à la proclamation des résultats.

Ce jury composé d’éminents journalistes comme Maga Dembélé (ORTM), Seydou Baba Traoré (ORTM), Yaya Sidibé (L’Indépendant) et Belco Tamboura (L’Observateur) a examiné 96 dossiers. Ils étaient 29 candidats dont 16 de la presse écrite, 10 en radio et 3 en télé.

Chacun des postulants devait présenter trois articles dans trois genres journalistiques : l’enquête, le reportage et l’interview. Après vérification du jury, seuls 17 dossiers ont été traités.

Au finish, c’est Lamine Tiécoura Coulibaly de l’ORTM qui a enlevé le premier prix avec 41,36 points sur 60. Il a reçu une enveloppe d’un montant de 500 000 FCFA.

Le second prix est revenu à Chaka Konaté, responsable du service enquête et débat à la radio nationale avec 24, 49/ 60. Il a été récompensé par la somme de 300 000 FCFA.

Daba Balla Kéïta, journaliste à Nouvel Horizon avec 21,23/60 s’est classé 3ème. Il a reçu 200 000 FCFA comme récompense.

Pour le président de l’UJAO, Ibrahim Famakan Coulibaly, la nuit de la Communication sera une tradition et les leçons seront tirées d’ores et déjà afin de tirer le bilan pour pouvoir améliorer les éditions prochaines.

En tout cas, la nuit de la Communication devrait marquer une étape importante dans l’histoire de la presse malienne. Elle va désormais donner l’occasion de célébrer les plus méritants. Les lauréats sont une incitation à faire mieux.

Alou B HAIDARA

02 août 2005