Va-t-on vers les funérailles du Partenariat pour une école apaisée et performante, mort sitôt après sa signature ? La question mérite d’être posée au regard des nuages qui s’amoncellent au-dessus de l’école.
En effet, la Fen projette d’observer une grève de 48 h allant du 25 au 26 avril pour exiger la satisfaction de ses six revendications. Il s’agit, selon Youssouf Ganaba, le secrétaire général de la Fen, de la finalisation de la relecture de la convention collective de l’enseignement privé catholique, le paiement de la 2e tranche de l’indemnité spéciale de responsabilité, l’organisation des tests et concours pédagogiques prévus par les statuts particuliers. M. Ganaba insiste aussi sur la correction de la grille salariale des catégories B1 et B2 du statut général des fonctionnaires, la valorisation des rétributions liées aux examens et la hiérarchisation des enseignants contractuels.
Morgue
Ce dernier point fait d’ailleurs objet d’un autre préavis de grève du Sypces, déposé le 20 mars dernier. Ce syndicat qui regroupe 60 % du total des enseignants du secondaire va déposer également la craie pour 72 h (du 19 au 21 mars). Une grève reconductible si les points soumis à négociation ne sont pas « pris au sérieux » par le département de tutelle.
En plus de la hiérarchisation, les contractuels revendiquent l’application sans délais des textes sur le plan de carrière, le reversement à l’INPS des retenues sur les salaires antérieurs à la transposition des contractuels de l’enseignement secondaire, le paiement de tous les arriérés des contractuels, etc.
Face à toutes ces menaces de paralysie généralisée, les autorités de tutelle font toujours la sourde oreille. Ce qui irrite davantage les syndicalistes qui ont décidé de se faire entendre. « A moins d’une semaine de la date butoir, le ministère n’a manifesté aucune volonté de dialogue », regrette un responsable de la Fen, qui qualifie cet acte de « sabotage et de je-m’en-foutisme ».
Sidiki Y. Dembélé
13 avril 2006