Partager

Chaque année le Mali enregistre environ 80 milliards de m3 d’eau de surface. Ces eaux qui se déversent dans les fleuves remplissent les barrages. Elles entrent dans la production de l’électricité et l’approvisionnement des terres rizicoles. Les barrages jouent un grand rôle économique et social dans la vie des populations.

Cependant la gestion de ces barrages constitue présentement une préoccupation majeure du gouvernement. A cet effet, le Comité malien des barrages (CMB) a été créé hier lundi 26 juin pour favoriser les progrès dans l’établissement des projets, la construction, l’exploitation et l’entretien des barrages et ouvrages associés au Mali. Il est aussi chargé de rassembler les enseignements et la documentation qui les concernent, en étudiant les questions qui s’y rapportent et notamment les aspects techniques, économiques, sociaux et écologiques, et en contribuant à la diffusion des connaissances.

L’assemblée générale constitutive de ce dispositif qui s’est déroulée sous la présidence de Ahmed Diane Séméga, ministre des Mines de l’Energie et de l’Eau a enregistré la présence de Adama Nombré, vice-président de la Commission internationale des grands barrages d’Afrique, Asie et Australie.

Elle a été marquée par une série d’allocutions. Harma Harby, porte-parole du CMB, a expliqué les raisons de sa création. Selon lui, ces raisons sont multiples. Il s’agit, entre autres, de l’importance des ressources en eaux souterraine et de surface du Mali et leur inégale répartition dans le temps et dans l’espace, les potentialités agro-sylvo-pastorales des bassins des fleuves Niger et Sénégal au Mali, les graves conséquences de la sécheresse dans les pays du Sahel sur l’environnement et les ressources naturelles et notamment la dégradation des ressources en eau face à l’augmentation des besoins. « C’est en considérant tous ces facteurs que les professionnels maliens évoluant dans le domaine des barrages ont décidé de la création d’une association qui s’occupe de la gestion des barrages au Mali « , a-t-il déclaré.

Selon toujours l’orateur, le CMB vise la promotion des techniques de barrage, de gestion et de protection de l’environnement au Mali, ainsi que l’émergence d’une expertise nationale, la collecte des résultats des études et des recherches dans la gestion des bassins fluviaux, l’échange d’informations scientifiques et techniques relatives à l’identification et la planification des projets de barrage.

Soulignons que le CMB fait désormais partie du Comité international des barrages. A cet effet, Adama Nombré a souhaité la bienvenue au Comité malien des barrages. Selon lui, le Comité international est composé de 85 pays. Il a décidé d’intégrer l’Asie et l’Afrique. « Le barrage est une question de développement. Le Mali doit prendre en main son destin pour la gestion saine des barrages « , a-t-il conclu.

Ahmed Diane Séméga a réitéré la volonté et la disponibilité du gouvernement à œuvrer pour la gestion saine des barrages au Mali. Les travaux ont concerné la mise en place d’un présidium de l’assemblée générale, l’adoption des statuts et du règlement intérieur du CMB, l’élection du Bureau Exécutif du CMB, l’ébauche d’un programme d’activité, des résolutions et des recommandations.

Abdoul Karim KONE

EDM-SA plonge Ahmed Diane Séméga dans le noir

La cérémonie d’ouverture de l’assemblée générale constitutive du Comité Malien des Barrages (CMB) qui était placée sous l’égide du ministre des Mines de l’Energie et de l’Eau, s’est déroulée dans l’obscurité. Car quelques instants après le début de la cérémonie, une coupure de courant a plongé la salle dans le noir. Les micros ont cessé de fonctionner. Seul le projecteur de la camera de l’ORTM est resté allumé car il est alimenté par une batterie. C’est cette luminosité qui a permis au ministre de lire son discours. Tellement il faisait noir qu’on avait de la peine à voir son voisin.
Ahmed Diane Séméga qui a tout de suite été marqué par cette situation en tant que ministre en charge de l’Energie n’a pu s’empêcher de chercher des justificatifs. Il a demandé la mise en marche d’un groupe électrogène du département, malheureusement ce groupe avait été envoyé à Bla. Ainsi, a-t-il affirmé,  » ce groupe est parti, c’est très bien. Nous acceptons de rester dans le noir pendant quelque temps. Cette partie du pays a fait plus de 30 ans dans le noir « .
En tout cas, c’est regrettable que le ministre de l’Energie soit plongé dans le noir à cause d’EDM-SA. Surtout devant les représentants des autorités étrangères.

A.K. KONE

27 juin 2006.