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La solution de la crise de l’Ecole passe forcément et certainement par la mise en œuvre des recommandations du Forum National sur l’Education (FNE). C’est pourquoi l’État œuvrant dans ce sens, à travers le Ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales, le processus d’application des ces recommandations poursuit son petit bonhomme de chemin, et cela, en dépit des obstacles constatés.

En ce qui concerne l’application stricte du Règlement intérieur de l’Enseignement Fondamental, un listing des infractions sera élaboré, et une gamme de sanctions prévues en vue de lutter contre l’absentéisme à l’école et contre la fraude et la tricherie lors des examens.

Un règlement et une police des examens existent déjà. Ces documents sont distribués aux surveillants, lus et commentés à l’attention des candidats dès le premier jour de l’examen. Afin de lutter contre la fraude des diplômes, une base de données sur les examens et les concours de l’État sera également mis à la disposition des autorités chargées de légaliser les diplômes.

Le Centre National des Concours et Examens (CNECE) possède une base de données qui lui permet de répondre aux demandes de vérification venant de différents organismes de l’intérieur comme de l’extérieur du pays. Cette base de données permet actuellement de vérifier les diplômes des enseignants contractuels devant être intégrés dans la Fonction Publique.

Les divisions “Planification” des Académies possèdent également les mêmes outils. A cela, il faut ajouter l’élaboration d’un Code d’éthique et de déontologie qui détermine les droits et devoirs des enseignants, protège leur image et leur dignité, ainsi que l’instauration d’un livret de correspondance pour l’élève afin d’informer et de renseigner les parents sur le travail et la conduite de leurs enfants.

Par rapport à l’utilisation des langues nationales dans tous les domaines de la vie publique, l’État, à travers le Ministère de tutelle, entend étendre leur usage au Préscolaire, en vue de renforcer la convergence des langues nationales et du français dans le processus d’apprentissage au sein de l’ensemble des établissements scolaires publics et privés.

La généralisation du Curriculum de l’Enseignement Fondamental, quant à elle, est un processus en cours. Par “convergence linguistique”, il faut entendre que les deux langues (langue nationale et français) sont enseignées selon les mêmes principes. Toute chose qui facilite une transition vers le français. Pour la promotion des aires socio-linguistiques, les autorités œuvrent beaucoup en faveur de la prise en charge et en compte de la politique de promotion des langues nationales, dans la formation initiale au sein des Instituts de Formation des Maîtres (IFM).

Ainsi, le Ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales projette la création d’un IFM à Kita et à Koutiala, en vue de couvrir les aires linguistiques “Maninkakan“ et “Mamara“. Par ailleurs, le recrutement des étudiants dans les IFM se fera en tenant compte de cette exigence. Il toujours prévu de promouvoir un environnement lettré, dynamique et propice à la consolidation des acquis.

S’agissant de la poursuite de la mise en œuvre de la Pédagogie convergente et du Curriculum, le Ministère de tutelle s’est orienté vers l’amélioration de la qualité professionnelle des maîtres à travers l’élaboration d’un plan de formation continue sanctionné par des attestations, et la planification des formations durant les périodes de vacances scolaires.

Enfin, dans le cadre du rehaussement du niveau de recrutement : en 2009 -2010 des filières Bac+2 ont été ouvertes dans tous les IFM. En 2009, le nombre de Bacheliers recrutés s’élevait à 1979, dont 613 scientifiques.

Bakoroba COULIBALY

27 Avril 2010.