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Le ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales a tenu vendredi dernier à la Maison de la presse une conférence de presse pour informer les élèves, les parents d’élèves et les acteurs de l’école des reformes sur l’enseignement fondamental.

Les réformes sur l’enseignement fondamental touchent le certificat d’études primaires (CEP), le diplôme d’étude fondamental (DEF), le baccalauréat et le brevet de technicien (BT). Selon le ministre de l’Education de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Salikou Sanogo, « toutes ces reformes visent à donner une éducation de qualité et inciter les élèves à prendre au sérieux toutes les disciplines enseignées ».

Le conférencier dira qu’en ce qui concerne le CEP, la question a été abordée par les participants au Forum national sur éducation qui ont conclu que cet examen n’évaluait plus correctement les apprentissages et les compétences des élèves. Et le ministre d’indiquer que dès lors, le département en charge, à travers le Centre national des concours a organisé des concertations avec les différents acteurs et partenaires de l’école sur la problématique de sa suppression ou de son maintien.

Les raisons invoquées au cours des concertations pour la suppression du CEP sont surtout d’ordre pédagogique et ethnique. Aussi, les principaux acteurs de l’école pensent que c’est un examen dépassé avec les méthodes nouvelles d’évaluation et qui subit beaucoup de pression de la part des familles.

Les acteurs de l’école pensent que le maintien du CEP viole la loi d’orientation et contredit l’axe fondamentale du Programme décennal du développement de l’éducation (Prodec) ; à savoir : « le minimum éducatif de 9 ans ». Aux dires du ministre, c’est pour toutes ces raisons qu’il a été décidé de sa suppression et son remplacement par un système de contrôle continu.

S’agissant du DEF, il a été décidé d’ajouter les matières d’évaluation à l’examen, c’est-à-dire qu’en plus des matières à l’examen, l’histoire, la géographie, les sciences naturelles, l’éducation civique et morale (ECM) et l’éducation civique et sportive feront partie des épreuves obligatoires.

 » Pour le baccalauréat et le brevet de technicien, a fait savoir le conférencier, les candidats verront ajouter à leurs disciplines principales, les matières secondaires. Ainsi ceux qui auront une moyenne supérieure ou égale à 10 au baccalauréat seront déclarés d’office admis. La moyenne annuelle de classe ne sera prise en compte qu’au cas où le candidat aura une moyenne inférieure à 10″.

Anne-Marie Kéita

12 Avril 2010.