Vu la faiblesse de la fiscalité locale de sa circonscription, le conseil communal de la mairie de la Commune III a jugé nécessaire de mettre en place le programme de recouvrement de la taxe de développement régional et local (TDRL). Le lancement a eu lieu jeudi dernier dans la cour de la mairie.
La décentralisation n’a aucun sens si les collectivités n’arrivent pas à trouver des ressources financières nécessaires dans le cadre d’exécution de leurs programmes. Le conseil communal de la mairie de la Commune III, confrontée à des problèmes de mobilisation des ressources fiscales, a pris l’initiative de lancer le programme de recouvrement de la TDRL.
Pour le maire Abdel Kader Sidibé, « le lancement de ce programme est une étape très importante dans la gestion de sa Commune, gestion placée dès le début du mandat sous le signe de la bonne gouvernance et de la mobilisation de l’ensemble des ressources pour un développement local durable ».
M. Sidibé ajoutera que « le constat est que la fiscalité locale dans notre pays en général et particulièrement dans notre commune est faible, je dirais même insignifiante ».
Pour plus de civisme et pour le payement des taxes, le maire a lancé un appel aux populations. Il a ensuite fondé beaucoup d’espoir sur les chefs de quartier, les chefs religieux, les organisations et associations de la société civile pour relayer cet appel.
Les grandes lignes du programme ont été devoilées par un de ses adjoints. La TDRL est un devoir et une obligation civique pour tout citoyen de plus de 14 ans jouissant de toutes ses facultés et ne souffrant pas de maladies incurables.
Sont dispensés du paiement de cette taxe, les femmes ayant plus de 4 enfants, les personnes âgées de plus de 60 ans, les militaires, les indigents, les grands malades et les élèves. La TDRL s’élève à 3000 F CFA par personne.
Si tous les contribuables de la circonscription la payaient, la mairie percevrait aujourd’hui 116 millions de F CFA.
Sidiki Doumbia
(stagiaire)
15 mai 2007.