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Une mesure qui a été saluée par la nation entière, en particulier les consommateurs et les importateurs de céréales. Seulement voilà : la période sur laquelle courent ces exonérations spéciales sur le riz prend fin le 31 juillet, c’est à dire dans quelques jours.

Pour permettre aux consommateurs de disposer du riz de qualité, notamment le riz importé par Djigué SA qui se trouve être le plus prisé, les demi-grossistes sollicitent du gouvernement qu’il proroge la mesure exceptionnelle de suspension de la TVA pour le riz jusqu’aux nouvelles récoltes, au moins.

Ils étaient plus d’une dizaine de commerçants demi-grossistes à envahir, hier mardi, le bureau du PDG de la société Djigué SA sise à la Galerie Djigué. Evoluant, pour la plupart, sur les marchés de Bozola et de Niaréla, ces commerçants céréaliers étaient venus payer à l’avance le riz importé par la société Djigué SA.

Beaucoup d’entre eux, assurent-ils, vendent par jour le contenu de deux camions. Il n’y a pas de fumée sans feu : cet engouement populaire pour ce riz s’explique par sa qualité.

Il ne comporte, en effet, que 5% de brisure et n’est pas étranger à la fin de la ruée générale vers le « Gambiaca  » pourtant vendu à 3 30 FCFA le kg. C’est donc un riz défiant la concurrence sous le rapport qualité-prix.

Au cours d’une brève séance de travail, ils ont échangé avec Amadou Djigué pour trouver une solution idoine à l’équation posée.

 » La qualité du riz importé par la société Djigué SA a beaucoup plu aux consommateurs. Nous demandons au gouvernement de bien vouloir proroger le délai de la levée de la suspension de la TVA sur les importations de riz jusqu’en fin octobre, la période des nouvelles récoltes. Ce qui est de nature à faire baisser davantage les prix  » déclare Aboubacar Diallo, le doyen des demi-grossistes du marché de Bozola.

Même son de cloche chez Yaya Bouaré et Bakary Sidibé, tous deux demi-grossistes au marché de Niaréla qui insistent sur la nécessité d’un ravitaillement régulier du consommateur en riz de qualité. Arrêter ce ravitaillement pour quelque motif que ce soit ne se fera pas sans problème, avertit le dernier.

A la fin du briefing, beaucoup voulaient payer à l’avance du riz de Djigué SA pour être sûrs d’être servis.  » Je refuse de prendre ces avances, parce qu’il faut savoir livrer  » d’assurer le maître des lieux. La balle est donc dans le camp du gouvernement.

Yaya SIDIBE

27 juillet 2005