Inviter les autorités notamment le ministère de la Justice et celui de la Sécurité Intérieure à se mobiliser davantage dans la lutte contre la piraterie ; ainsi qu’informer le public de la réouverture officielle des deux maisons de production depuis le lundi dernier, représentaient les principaux objectifs de cette conférence.
Aujourd’hui, le plus grand problème que rencontrent les artistes maliens reste le piratage de leurs produits.
Pour le ministre de la culture, la lutte contre la piraterie n’est pas seulement l’affaire de son département, mais celle du ministère de la Sécurité Intérieure et de celui de la Justice.
Par rapport aux conséquences de la piraterie, le ministre Sissoko a indiqué que : ll y a certes des éléments que je ne saisis pas, mais je sais deux choses. Premièrement, 8 millions de cassettes piratées sont vendues chaque année au Mali, 320 millions doivent être vendues. Cela constitue une perte énorme pour l’artiste, l’Etat et les entreprises de production. Secundo, l’importation et l’exportation des cassettes ne sont pas contrôlées par le service de la douane, cela réduit totalement la portée de notre culture.
Une loi par rapport à la piraterie votée en 1984 est aujourd’hui déposée à l’Assemblée Nationale pour être adoptée. La vente et la consommation de la drogue est un crime différent de la piraterie, qui est un délit. La lutte contre les stupéfiants est une question d’ordre mondial, c’est à dire concerne tous les pays du monde sans exception, alors que la piraterie ne concerne qu’un certain nombre de pays, a annoncé le ministre.
La fermeture des deux maisons de production (Seydoni et Mali K7) a selon, Mr Berthier, beaucoup joué sur les artistes, qui étaient obligés d’aller à l’extérieur pour leur production.
Les maisons de production ne peuvent vendre les cassettes au même prix que les pirates, qui eux, ne payent ni impôt ni droit d’auteur.
Il a déploré le fait que les procès en matière de piratage n’aboutissaient jamais.
Enfin, appel a été lancé par Mr Berthier à l’endroit du ministère de la Justice, à faire preuve d’engagement en condamnant les coupables.
Annonce a été faite par le ministre de la construction très prochaine dans l’enceinte du Palais de la Culture, de deux salles professionnelles de répétition qui serviront de lieu de rencontres pour les artistes, ainsi que la construction d’un centre multimédias qui permettra aux artistes maliens de communiquer avec d’autres artistes du monde entier.
Kiosques de vente des cassettes légales seront installés un peu partout au Mali, selon le ministre et toutes les cassettes piratées ramassées seront brûlées.
27 mai 2005