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Au delà de la Déclaration du Millénaire des Nations Unies (en 200O) et du Cycle des négociations de Doha (au Qatar), les pays du G.8 semblent déterminés à se pencher sur la condition des pays dits sous-développés ou en voie de développement, pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

Aussi ont-ils décidé de la mise en oeuvre d’un partenariat mondial, en tenant en compte l’allègement de la dette des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) et l’étude de l’aide à apporter aux Pays les Moins Avancés (PMA).

L’APD

Sur ce plan, l’engagement est de 50 milliards (compter en dollars US) d’Aide Publique au Développement (APD) annuelle supplémentaire, en termes réels de 2004. C’est du moins la somme requise pour respecter la décision prise par le G.8 2005 de Gleneagles d’augmenter les courants d’aide annuelle. Ce qui, d’ici 2010, ferait passer l’APD mondiale de 80 milliards en 2004 à 130 milliards en termes réels de 2004.

En 2007, 22,7 milliards de dollars sont décaissés ou planifiés par les donateurs “traditionnels”, c’est-à-dire les membres du Comité d’Aide au Développement (CAD) ou Development Aid Comity (DAC) et de l’OCDE.

Mais pour les années 2008-2010, il manque 31,4 milliards à programmer dans les budgets annuels des donateurs, afin d’arriver à l’augmentation annuelle promise de 50 milliards de dollars, en termes réels de 2004. Aussi, il a été recommandé que chaque année, de 2008 à 2010, les donateurs devraient augmenter les flux d’aide de 18 milliards de dollars ( au taux de change de Juillet 2004.)

L’APD en Afrique

Afin d’augmenter le niveau annuel de l’aide à l’Arique d’ici 2010, la contribution annoncée à Gleneagles est de 25 milliards de dollars, plus précisément, 27,12 milliards en termes nominaux de 2007. Sans compter les 29,3 milliards de dollars décaissés en faveur de ce continent en 2004.

A l’heure actuelle, dans les plans de dépenses des donateurs du Comité d’Aide au Développement (CAD), 4 milliards de dollars de l’augmentation prévue ont été programmés à la fin de 2007. Mais il reste 22,7 milliards de dollars pour atteindre la somme promise. Chaque année, et ce, dès 2008, les donateurs devraient donc allouer 7, 3 milliards de dollars supplémentaires d’APD à l’Afrique (au taux de change de Juillet 2008)

Aide aux PMA

Pour les Pays les Moins Avancés (PMA), la cible de l’APD citée dans le programme d’action de 2001 élaboré à la conférence sur les PMA de Bruxelles, est de 62 milliards de dollars, dans le but d’allouer entre 0,15 et 0,20% du Produit National Brut (PNB) des pays du CAD à l’aide aux PMA, d’ici 2010.

En 2006, le total actuel de l’aide versée par les pays du CAD aux PMA est de 29,4 milliards de dollars. Ce qui représente 0,9% du PNB total du CAD, à la même année. Par rapport à 2006, il faudra alors, d’ici 2010, une augmentation de 32,6 milliards de dollars du niveau de l’aide annuelle du CAD aux PMA, pour atteindre l’objectif fixé à Bruxelles.

De 2008 à 2010, les flux annuels d’aide aux PMA devraient augmenter annuellement de 8,8 milliards de dollars en moyenne (au taux de change de Juillet 2008), afin d’atteindre l’objectif de 0,20% du PNB de chacun des donateurs.

Pour les ressources relatives à l’aide, ces donateurs -y compris parmi les pays émergents et les pays bénéficiaires- devraient accélérer les progrès en direction d’un alignement de l’aide, d’une harmonisation de la gestion des résultats et de l’obligation redditionnalle imposée à tous, ainsi que d’une amélioration du dialogue avec les donateurs ne faisant pas partie du CAD, afin d’adhérer aux principes.

Allègement de la dette des PPTE

Pour les pays du G.8, il s’agit d’améliorer la dette de 41 pays remplissant les conditions requises pour une aide au titre de l’initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). Parmi ces PPTE, 33 pays sont acuellement arrivés à la phase de décision et reçoivent un allègement de leur dette à hauteur de 48,2 milliards de dollars.

En plus, 23 de ces 33 pays ont reçu un engagement de l’ordre de 26,8 milliards de dollars, au titre de l’Initiative d’Allègement de la Dette Multilatérale (IAMD, en anglais), un allègement de la dette qui se veut surtout durable. Aussi, sur les 23 PPTE ayant atteint le point d’achèvement, 9 sont aujourd’hui considérés comme peu menacés par une situation d’endettement. Mais 14 pays en sont encore menacés.

Aussi, il a été recommandé de mobiliser des ressources supplémentaires auprès des donateurs, pour faciliter l’allègement de la dette dans certains PPTE qui n’ont pas encore atteint le point d’achèvement.

Accès aux marchés

Selon l’engagement du Cycle de Doha (capitale du Qatar), il s’agit de mettre en place “un système commercial et financier mulilatéral, ouvert, équitable, fondé sur le droit, prévisible et non discriminatoire”, tel que le stipule la Déclaration du Millénaire des Nations Unies en 2000. Mais après la rupture des négociations, la communauté internationale doit reprendre l’initiative pour conclure le Cycle des négociations de Doha, tout en confirmant à nouveau l’importance des éléments ”Développement” et “Accès en franchise de droits pour les exportations des PMA”.

La cible est donc de 97%, pour le nombre de produits en provenance des PMA acceptés en franchise de droits sur les marchés des pays développés, comme l’indique la Déclaration ministérielle de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) signée à Hong-Kong (Chine) en 2005.

Actuellement, la couverture en franchise de droits des exportations des PMA est de 79%, à l’exclusion des armes et du pétrole. Toujours à l’exclusion des armes et du pétrole, 18% d’exportations en provenance des PMA ne sont pas encore admis en franchise de droits.


Objectifs de l’APD

Pour l’APD, l’objectif établi de longue date par les pays développés est de 0,70%, en pourcentage du PNB. Au jour d’aujourd’hui, il y a eu 0,28% de décaissements nets pour l’APD, soit 103,7 milliards de dollars en pourcentage du revenu national des pays développés réunis. Il manque 0,42% du pourcentage supplémentaire requis pour atteindre cet objectif de longue date de 0,7% du PNB des pays développés.

Aussi, les donateurs doivent atteindre l’objectif intermédiaire de 0,5% du PNB établi lors du Sommet mondial de 2005, pour arriver audit objectif de longue date de 0,7%.

Accès aux médicaments essentiels

L’engagement des pays du G.8 vise à rendre disponibles, sinon abordables, les médicaments essentiels du secteur public. De nos jours, 35% des médicaments considérés comme essentiels sont disponibles à travers le secteur public, dans 27 pays en développement qui ont fait l’objet d’une enquête de l’OMS.

Pour faire baisser les prix, il s’agira donc de permettre le recours à des molécules génériques. Aujourd’hui, selon l’OMS, 72% des pays en développement ont des dispositions légales permettant ou encourageant le recours à des médicaments génériques.

Accès à la technologie

Concernant le statut des pays développés, en 2006, 77% de la population étaient couverts par des signaux de téléphonie mobile. La même année,19% de la population étaient abonnés à un service à large bande : et 1% de cette population n’avait pas accès à l’électricité.

Pour les pays en développement, 77% de la population étaient également couverts par des signaux de téléphonie mobile, en 2006. La même année, 2% de cette population étaient abonnés à un service à large bande . Mais en 2005, 32% n’avaient pas accès à l’électricité.

Rassemblées par Oumar DIAWARA

11 Septembre 2008