Crée par l’Ordonnance n°90.37/P-GRM du 5 Juin 1990, le Centre d’accueil et de placement familial, appelé Pouponnière de Bamako, est un établissement public à caractère social, rattaché à la Direction Nationale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.
Le centre a pour mission : l’accueil, l’entretien et l’éducation, jusqu’à l’âge de 5 ans, des enfants abandonnés ou de parents inconnus, des orphelins sans soutien, et des enfants de mères malades mentales. Il est situé entre Malitel et la Caserne des Sapeurs Pompiers.
L’admission au Centre d’accueil et de placement familial s’effectue par le canal de la Brigade des Mœurs, des Commissariats de Police, des Brigades Territoriales de Gendarmerie, en ce qui concerne les enfants trouvés.
Elle s’effectue également par le canal de la Direction nationale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, et des autorités administratives des cercles, des arrondissements, pour les orphelins et les enfants de mères physiquement ou mentalement malades.
La durée de séjour au Centre est de cinq ans durant lesquels les enfants sont entièrement pris en charge par l’institution. Au bout de ces cinq ans, ils sont soit adoptés (en ce qui concerne les enfants abandonnés), soit remis à leurs familles (en ce qui concerne les enfants orphelins et de mères malades mentales), soit envoyés au Village d’Enfants S.O.S (concernant ceux dont les conditions ne sont pas remplies pour être accueillis par leurs famille d’origine).
Les enfants abandonnés sont adoptés conformément à la loi en vigueur au Mali. Les parents candidats à l’adoption doivent alors déposer à la Direction nationale de la Promotion de l’enfant et de la famille (DNPEF) un dossier comprenant
Les enfants abandonnés sont adoptés conformément à la loi en vigueur au Mali. Les parents candidats à l’adoption doivent déposer à la Direction nationale de la Promotion de l’enfant et de la famille (DNPEF) un dossier complet : extraits d’acte de naissance et de casier judiciaire ; certificats de nationalité, de résidence, de bonne moralité et de mœurs, de stérilité (du ou des parents) délivré par un gynécologue ; attestation médicale de visite et contre-visite ; attestation du statut matrimonial ; attestation légalisée de prise en charge de l’enfant, en cas de décès des parents adoptifs ; déclaration de revenus et biens (ou bulletin de salaire le plus récent) ; rapport d’enquête sociale.
Une demande timbrée à 100 francs doit alors être adressée au Directeur National de la Promotion de l’Enfant et de la Famille. Mais les parents doivent s’engager, par écrit, à donner des nouvelles de l’enfant au pays. Pour les étrangers, il faut un agrément de la D.A.S.S.
En fin, ces enfants sont pupilles de l’Etat et sont donc pris en charge par le Budget National. Mais il faut dire que le crédit est insuffisant et ne couvre pas toutes les dépenses du centre qui vit aussi grâce aux bonnes volontés physiques et morales.
Adama S. DIALLO
25 Novembre 2008